#40jours #31 | à vive allure

Le chat passe sous la fenêtre de basse hauteur, au-dessus de lui, un mouvement de volet qui se ferme. La bouche d’égout crache de l’eau qui s’écoule. Elle arrive en bas de la rue en pente, légère. Là le café est quasi vide. Les tables rectangles et carrés au plateau noir dessinent l’espace extérieur et intérieur. Un homme derrière la Continuer la lecture#40jours #31 | à vive allure

#40jours #double | le retour

C’était bien la troisième rue à gauche en descendant l’avenue qui vient de la gare. Aucun doute là-dessus et le nom de la rue était celui qu’il a lu en entrant dans celle-ci. La valise à la main, la valise à roulettes un peu en retrait comme si elle le suivait, il regarde vers le haut. Puis, il se retourne et reconnaît la maison d’en face aux Continuer la lecture#40jours #double | le retour

#40jours #30 | derrière chaque porte

Tout en manipulant le téléphone gris à cadran tournant, aux touchent glissante et au son étiré, jouet précieux, j’entends précisément les voitures de la rue. Les vrombissements s’engagent aux rythmes des deux feux, juste devant la maison. C’est d’abord une rue, puis une rue double. Avec la construction des immeubles en face, un petit parking va se construire. Des marteaux piqueurs par Continuer la lecture#40jours #30 | derrière chaque porte

#40jours #27 | un peu plus

Que regardez-vous ? Pourquoi ce vague regard ? Quelle raison à cette immobilité ? Est-ce une pensée ? Ou n’est-ce rien ? Aimez-vous ? Pensez-vous à quelqu’un ? Quelqu’un d’autre ? Avez-vous quelqu’un en tête ? M’en dire un peu ? Un peu plus ? Pourquoi êtes-vous assise ainsi ? Pourquoi pas un geste ? Levez-vous ! Pas un sourire ? Vous ne voyez pas le rayon de soleil ? Pourquoi cette tête baissée Continuer la lecture#40jours #27 | un peu plus

#40jours #27 | la seule question qui m’importe

J’aimerais bien savoir quand est-ce que tu as commencé à boire ? J’ai cru que c’était à cause Mainard mais je me demande si cela ne date pas d’avant. Mais avant, c’était quand ? Pas avant ton mariage quand même, non ? J’aimerais bien savoir pourquoi tu n’as pas quitté Albert ? Tu as bien vu alors quel genre de type c’était. Le genre Continuer la lecture#40jours #27 | la seule question qui m’importe

#40 jours #34 | petits jeux à l’usage de grands enfants restés en ville par un mois de juillet caniculaire

Se rendre en voiture sur la bretelle d’autoroute qui passe non loin de l’aéroport. Choisir un jour de grand beau temps. Un jour bleu pur. La piste de décollage est à peine à quelques kilomètres de la deux fois deux voies. Le Boeing  de soixante mètres d’envergure, élance sa carcasse de plus de trois cent tonne jusqu’à la vitesse de Continuer la lecture#40 jours #34 | petits jeux à l’usage de grands enfants restés en ville par un mois de juillet caniculaire

#40 jours #37 | pèlerinage dans les méandres d’une mémoire alanguie

Au détour d’une syllabe juste effleurée surgit l’image. Une longue plage floutée par la chaleur, sable fin, ciel azur et mer bleu-marine. Pas d’ombre que celle des parasols.  En bordure une dune basse hérissée de graminées courbées par la tramontane et une route toute droite le long de laquelle voitures et camping-cars se gareront. Enfants à la peau brunie par Continuer la lecture#40 jours #37 | pèlerinage dans les méandres d’une mémoire alanguie

40jours #double | alors, les morts ?

Alors, les morts, je vous parle, je vous visite, je vous vois, je vous entends, murmurer des paroles insensées, sitôt la nuit tombée, lorsque le monde des vivants dort paisiblement, vous veillez, vous attendez, sur les bords de vos tombes, assis ensemble, comme avant, comme quand vous étiez vivants, vivant, je suis et je viens jusqu’à vous, je me glisse Continuer la lecture40jours #double | alors, les morts ?

#40jours # 38 | Qui donc pour…

Il s’agit là d’une frontière bizarre, un tout petit endroit enclavé dans une ville ordinaire, pas de barbelés de chicanes de murs en béton. Elle est invisible mais sûr qu’elle est là, délimitée par je ne sais quelle autorité non dite mais effective. Un endroit où la porte est fermée à clé à 18 heure jusqu’au lendemain matin, heure de Continuer la lecture#40jours # 38 | Qui donc pour…

#40jours #double | la boite de Pandore du Je

Creuser dans les sillons ouverts par le je est un autre. Un gouffre de possibles qui s’offre souterrainement sous l’identité stable et visible que l’on trimbale dans le monde. On le bâillonne trop souvent, sombre bête tapie dans l’obscurité de soi. Bien sûr on peut se payer une psychanalyse pour forcer un peu la maïeutique et donner naissance avec assistance à Continuer la lecture#40jours #double | la boite de Pandore du Je