#40jours #35 | ville-béton

Ca sent le bitume chaud le goudron cuit la poussière de chantier qu’on emmène chez soi quand on se déplace à pied ou à vélo. On salue les ouvriers au passage et ça donne du cœur à l’ouvrage un peu d’humanité dans tout ce vacarme et cette chaleur et cette lutte avec la matière car quand on y pense quel métier Continuer la lecture#40jours #35 | ville-béton

#40 jours #39 La GS break et les éléphants roses

À la joie du départ venait dès les premiers kilomètres se superposer l’angoisse des virages, la nausée latente, présente du premier au dernier kilomètre. Il fallait fermer les yeux et imaginer des éléphants roses. Cette image accompagnait chaque trajet, elle était la seule à pouvoir faire diversion sur l’envie de dégueuler qui s’installait à chaque fois, surtout à l’époque de Continuer la lecture#40 jours #39 La GS break et les éléphants roses

#40jours #38 | quand ce qui sépare ne se voit pas

Frontières, ce qui sépare, visible ou invisible, tangible, que l’on ressent depuis le corps d’enfant, ce qui la sépare elle de nous, ce n’est pas l’accent, ce n’est pas l’affection dont elle entoure le bébé, c’est le lien de  famille, une histoire d’être de sang ou pas, c’est ce que l’enfant croit longtemps | ce qui sépare elle d’elle de Continuer la lecture#40jours #38 | quand ce qui sépare ne se voit pas

#40 jours #39 | la tante qui pique

J’ai appris bien après qu’elle attendait toute la journée, dès l’aube. Elle se levait tôt, toujours, même en été quand le soleil fait la nuit courte. Mais ce jour-là, le jour de la visite, elle attendait et les heures étaient longues, même en s’occupant, à faire sa toilette, à se brosser longuement les cheveux, à les rassembler dans un chignon Continuer la lecture#40 jours #39 | la tante qui pique

40jours #36 | Dalmore beach

À Dalmore Beach, le cimetière et la plage font parking commun. L’immensité de l’océan, l’immensité de l’éternité. Vert pour l’un, bleu pour l’autre et les jours de tempête, gris pour tout le monde. Vous êtes ici définitivement à l’abri du vent, comme vous l’étiez, une fois rentrés le soir dans vos blackhouses, au toit de terre et d’herbe, le même Continuer la lecture40jours #36 | Dalmore beach

#40 jours #double | engloutie

On y est. Un peu en surplomb d’une surface reconnue. Retrouvée, sous le ciel changeant. Minérale et fluide. A peine soulevée par une risée. Miroitante. Grisée. Immense. Donnant envie d’appareiller. Mais c’est autre chose qu’elle va risquer Ayant tellement pratiqué la nage d’endurance depuis l’adolescence, elle pense aller plus loin, autrement : soit battre une sorte de record intérieur en allant jusqu’à Continuer la lecture#40 jours #double | engloutie

#40jours #double | personne

Je ne lui en veux pas pour ma mort. Il n’en est pas responsable. Elle ne tient qu’à moi. J’étais fin soûl. Cela faisait longtemps que l’on attendait l’escale à Saint-Pierre. Plus de six mois qu’on était en mer.Ça creuse la soif, la soif de tout. Si j’avais pissé contre un mur, en pleine rue, je ne serai pas mort Continuer la lecture#40jours #double | personne

#40jours #20 | Le paquet

C’est en rangeant l’appartement hier que je l’ai trouvé. J’ai toujours du mal à jeter les choses quand elles peuvent encore servir mais à qui les donner, j’ai l’impression dans ces moments-là que je ne connais plus grand monde. Les amis achètent du neuf. Les enfants et leur mère ont ce qu’il faut. Les commerçants prétendent vendre un produit de Continuer la lecture#40jours #20 | Le paquet

#40jours #29 | merci Alain Serres

Sur une étagère, dans son bureau, une place réservée à sa collection des catalogues RUE DU MONDE. Le premier de sa collection, celui de 2001 avec cette phrase sur la couverture, qu’il n’a jamais oublié « les oiseaux ont des ailes les enfants ont des livres ». Il y a aussi le premier album édité par la toute jeune maison d’édition « Le Continuer la lecture#40jours #29 | merci Alain Serres

#40jours #double | aimer marcher ou lire

J’aime marcher, surtout l’été, sur les sentiers escarpés de montagne. Particulièrement sur les lignes de crêtes, là où les rapaces, ailes grandes ouvertes, planent, portés par les courants. Spirale ample, lente. Je les admire. Je suis leur vol. J’aime l’immensité du ciel pur, m’enveloppant, le vent chaud, sec et doux, étirant les nuages légers et hauts. À mes pieds, sur Continuer la lecture#40jours #double | aimer marcher ou lire