#40jours #03 | Bijou Bijou

C’est un grand terrain de nulle part avec de belles poignées d’argent… Non pas de poignées d’argent ici et on n’est pas nulle part ! C’est un espace vert en longueur, tendu entre deux rues d’environ 200 mètres, bordé par des jardins partagés d’un coté et des immeubles. Ses files de pins donnent de l’ombre à qui veut passer un moment Continuer la lecture#40jours #03 | Bijou Bijou

#40 jours #01 | renaissance

De la cavité étroite sort le premier cri. Le désir d’être au monde commence toujours par un cri. Et la face de la nouvelle vivante est rouge de colère. Elle cherche le sein de sa mère qui lui offre sans tendresse, allongée dans le lit conjugal où toutes les épreuves se rassemblent trop souvent. Elle compte : c’est déjà la troisième Continuer la lecture#40 jours #01 | renaissance

#40jours #02 | damier

Lundi 22 avril 1963 à dix heures, rue V. Hirtuelle au 42, un immeuble bourgeois du début du XXème siècle sur trois niveaux, six appartements répartis de part et d’autre d’un escalier monumental qui n’apparait pas en façade. De ce côté de l’immeuble, aucune cuisine, aucune salle de bains, aucune toilette. En D3 le facteur distribue le courrier dans les Continuer la lecture#40jours #02 | damier

#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

Adolfo Bioy Casares : Las Heras, Province de Mendoza, Argentine Ni rue, ni avenue, ni passage, ni ruelle, simplement le nom de l’auteur sur le plan de la ville : Adolfo Bioy Casares. La route est partagée en deux par une contre-allée de terre sèche sur laquelle l’herbe ne parvient pas à pousser, quelques arbres chétifs et le tronc d’un Continuer la lecture#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

#40jours #2 | L’immeuble d’en face

Une salle de réunion en sous-sol, elle passe devant tous les jours, parfois deux fois par jour et elle ne peut s’empêcher de regarder à l’intérieur ; quelques personnes autour de la table ovale avec leur portable; parfois la salle est remplie, quelqu’un debout, télécommande à la main, donne des explications liées au PowerPoint qui défile sur l’écran rétractable ; certains l’écoutent Continuer la lecture#40jours #2 | L’immeuble d’en face

#40jours #03 | tournesol, cent quatre-vingt trois fois

Cent quatre-vingt-trois piscines Tournesol furent construites en France à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt. Le programme Tournesol fut lancé en 1969 (mon année de naissance) pour encourager l’apprentissage de la natation, à la suite des résultats pitoyables de l’équipe de France de natation aux jeux olympiques de 1968 (seul Alain Mosconi rapporte une modeste Continuer la lecture#40jours #03 | tournesol, cent quatre-vingt trois fois

#40 Jours #03 | Dora

de deux choses l’une : soit écrire soit regarder les photos (et on ne les anime pas, non plus qu’on y colle du son) – l’interrogation a été vite résolue, Antonio Lobo Antunes dispose de pas mal d’occurrences (mais j’aime surtout celle-ci – rua da Prata qui date un peu – j’aime assez mais non (la force des index c’est Continuer la lecture#40 Jours #03 | Dora

#40jours #02 | Retour

Il referme le portail derrière lui et chemine dans la courte allée qui mène à cette maison bourgeoise, dans une banlieue aisée, une maison pour une grande famille qui vient de quitter Paris après la naissance du dernier. Un escalier imposant et, sur la droite, une véranda vont rester en place. Pour le reste, il enroule la façade comme un Continuer la lecture#40jours #02 | Retour

#40jours #03 | Pina Bausch

Rue Pina Bausch à Lingolsheim, Bas-Rhin. Ciel gris. Voiture Engie garée devant un immeuble. Constructions neuves, peut-être tout juste livrées, accueillant depuis peu leurs nouveaux habitants. Cinq étages et de minuscules fenêtres. Ici, on doit être exposé au Nord. Au bout de la rue, on aperçoit la masse grise du gymnase Colette Besson. Derrière, je sais qu’il y a l’école Continuer la lecture#40jours #03 | Pina Bausch

#40jours #01 | debout à la fenêtre

Elle est debout, la tête penchée sur une lettre. Elle se tient droite face au bureau, la chaise tirée en arrière à distance. Elle est toute à sa lecture. La fenêtre sur sa gauche laisse entrer la lumière du soir qui se reflète dans son œil attentif mais distant de tout ce qui l’entoure, la fait plisser des yeux et Continuer la lecture#40jours #01 | debout à la fenêtre