# 40 jours -04 | Pas glissés sur un parquet

[…] une attitude qui, à l’inverse de la posture, n’est rien d’autre que la marque revendiquée autant que discrète de son rapport au monde… » « … L’art de Régis Perray est indissociable de sa vie. Un Polaroïd de 1977 le montre, enfant, dans la cuisine familiale, appuyé sur un balai. Il faut glisser d’une toile à l’autre  avec les Continuer la lecture# 40 jours -04 | Pas glissés sur un parquet

# 40 jours # 03 parking | EMA

EMA regarde, regarde mes mains, mes doigts galoches, ma peur talonne, ce geste imprécis ne l’écoute pas vraiment, fais semblant de dormir, ne te relève pas, jute à pencher la tête dans une orée de pluie, regarde large, déploie tes gammes EMA, EMA bassonne EMA clarinne, nos billes en tête et nos tympans cherchant la note, ta précision d’alto, EMA Continuer la lecture# 40 jours # 03 parking | EMA

#40 jours # 03 | Je poursuis un chemin

C’est une rue ombragée par une enfilade de peupliers, le feuillage retombe nonchalamment, caresse l’air sans vent, sans un passant, sans un véhicule, une invitation au silence. De chaque côté, un trottoir éloigné de la circulation par une bande de terre et plus loin, en retrait, des habitations. La tranquillité habite le lieu. Un panneau de signalisation indique de ne Continuer la lecture#40 jours # 03 | Je poursuis un chemin

#40 jours #03 – adolphe thiers

des pierres blanches une banque d’affaires une moto de luxe un lycée impérial une maison de notable une maison abandonnée avec deux numéros une gare et le slogan : à la rentrée on recommence à zéro une académie des urgences sur briques une galerie d’art contemporain un foyer un entrepôt un mur rose des draps et couettes emmêlés un studio Continuer la lecture#40 jours #03 – adolphe thiers

#40 jours #04 | Sans issue

Petites tomettes ocres hexagonales, fissures, branlantes, traces sombres de la flamme au bord de la terre cuite, craquements, marches patinées, tomettes encore, béton noir d’usure, gadoue, empreintes du bétail, flaques de boue et de grisaille, glissade/dérapage, tapis de feuilles mortes, humus d’hiver, berges sable/graviers, eau noire, eau froide, vase, reflet, vide.

#40 jours #03 | Blaise Cendrars

1 – Atelier du chat gris, 9 rue Blaise Cendrars, Châtellerault C’est la fin de la ville, le dernier bâtiment s’est déjà éloigné de la rue dont le nom est écrit sur un petit panneau au ras du sol, le mur étant trop loin pour permettre la lecture. Trop vieux aussi, le mur, enduit ocre-beige qui s’effrite, deux ouvertures qui Continuer la lecture#40 jours #03 | Blaise Cendrars

#40jours #02 |L’inventaire du théâtre de papier est terminé!

La tête penchée et le front large, le rideau d’étoffe lourde et moirée que soulève un courant d’air impossible, la nappe multicolore aux motifs orientaux et géométriques, la fenêtre, la coupelle renversée et les fruits épars, la chaise de cuir brun et les clous dorés, les cheveux d’or tressés en un chignon léger, la mèche qui s’échappe, ondule et coule Continuer la lecture#40jours #02 |L’inventaire du théâtre de papier est terminé!

#40jours #04 | départementale 54

Suis lent. Vais vous la faire courte. Sans énonciateur sujet. Pas toujours excitante la vie glissée à ras du sol. Eviter les routes d’abord.Dangereux, râpeux l’enrobé. Trop chaud en été. Noir, sale, puant. Pas toujours le choix. Faut bien traverser parfois. Toujours des éclats de rochers sur ma D 54. Cailloux tranchants amiantifères. Des veines vertes. Des traces de sangliers. Continuer la lecture#40jours #04 | départementale 54

#40jours #03 | trois fois Saint-Exupéry

1 Ecole maternelle Saint-Exupéry / Pantin Tout semble paisible le long du canal de l’Ourcq à Pantin. On y aperçoit des marcheurs, un coureur, un cycliste aussi. Circulation douce à l’honneur ici. On peut même s’ arrêter pour prendre le temps de vivre. Des chaises mettaliques vous y invitent. Des installations sportives attendent les bras plus ou moins musclés des Continuer la lecture#40jours #03 | trois fois Saint-Exupéry

#40jours #02 | intérieurs sans personnages

Rue Saint Genès, 21h. Alignement d’échoppes. Une grande pièce s’allume de rouge, les murs sont rouges, les tentures sont rouges. On est parcouru d’un frisson devant l’image d’une telle décharge chromatique. Des rideaux sont tirés dans une maison un peu plus loin, ils glissent lentement sur le rail et s’agitent encore quelques instants dans un frou frou de velours. D’une Continuer la lecture#40jours #02 | intérieurs sans personnages