#40jours #05 | l’explosion

5/40 L’explosion J’ai été la victime d’une explosion. C’est un événement qui n’arrive jamais, ou rarement dans une vie. J’étais assis dans un canapé, entouré des gens que j’aimais, et c’est arrivé. Pour que vous puissiez visualiser les événements, je vais vous faire visiter l’appartement où la déflagration a eu lieu. Voilà, vous y êtes, au deuxième étage d’un immeuble Continuer la lecture#40jours #05 | l’explosion

#40jours #05 | La Varenne-Chennevières-1

Avenue des piliers plantée de part et d’autre de peupliers, à la Varenne-Chennevières, trois petites marches, non une seule, après vérification effectuée sur Google Earth ( je m’améliore, mais c’est surement une impression) une porte, lourde, un bref couloir, 1, 2, 3, 4 pas et tout de suite la porte droite, Valentine Musti/ Jean Antipine, deux noms, celui de ma Continuer la lecture#40jours #05 | La Varenne-Chennevières-1

#40jours #04 | Sols vivants

La plupart du temps ce sont des sols de papier : sols vivants, perméables, organiques, terre végétale, platelages bois, noues, berges lagunées, merveilleux dessins qui ne prendront jamais corps, parce que dans le détail, longrines béton pour contraindre les racines, réseaux GRTGaz à confiner, bassins d’orage pour arranger tout le monde.  Deux fois par jour, la marche confronte les plans Continuer la lecture#40jours #04 | Sols vivants

#40 jours #05 | Le souvenir revient

Le souvenir est dans la chambre du fond. Odeur de naphtaline. Du balatum beige. Tapisserie claire à motifs anciens et incertains. Au centre de la pièce un pilier de bois sombre soutient une poutre perpendiculaire qui traverse/renforce le plafond, assez bas. Un petit lustre art déco diffuse une faible lumière orangée. En dessous, une table ronde recouverte jusqu’au sol par Continuer la lecture#40 jours #05 | Le souvenir revient

#40 jours #02 | jour de marché

J’ai trouvé pour nous un endroit où vivre. Bien sûr ce n’est pas trop grand, et puis l’isolation peut mieux faire. J’entends au dessous le son du flamenco que Madame Thouilliez met à tue tête pour faire son ménage. On dirait que ça ne te dérange pas, tu dors. Dehors M. Riveiro met les tables, mais les maudites serviettes lui Continuer la lecture#40 jours #02 | jour de marché

#40jours #04 | des pieds loin

Des piedsdes pieds d’été poussière salesdes pieds nus ou sandalesdes pieds avec orteils disgracieuxfoulentdu carrelages dedans, du carrelage dehors,des ardoises fissurées des pavés blessés gris sur l’allée des herbes à travers.La route béton noir chauffent la plante du verre s’enfonce dans la chair est-ce une bouteille cassée un débris d’accident une poubelle éventrée ?Le trottoir enrobé coloré rouge clair presque Continuer la lecture#40jours #04 | des pieds loin

#40jours – 05 | On tourne en rond…

Caméra au bout des doigts, main droite quatre doigts à la verticale, engagés sous la sangle et phalanges pliées en bec fermé avec le pouce calé en dessous. Chercher la stabilité de la poigne. Main gauche disponible pour activer le démarrage puis le zoom avec l’ index et le pouce gauches. Les autres doigts un peu niais,un peu, encombrants pour Continuer la lecture#40jours – 05 | On tourne en rond…

#40 jours #01 | le port

C’est tôt le matin. Près de 6h30 et déjà le soleil réchauffe les avant bras contre le métal encore froid de la nuit. Il n’y a rien pour lui barrer la route, au soleil, comme le bateau a quitté le port et l’ombre des hautes façades. L’épicerie s’éloigne et s’efface dans le vol des goélands. Le café du commerce, la Continuer la lecture#40 jours #01 | le port

#40 jours #05 | la caméra-valise ou le divan-cercueil

Soyons clair: une caméra, c’est une caméra. Qu’elle soit en bois avec une manivelle comme celle qu’utilise en 1929 Mikhaïl Kaufman pour le film de son frère Dziga Vertov ou remplie de programmes et miniaturisée à l’extrême comme le tout dernier modèle des action cam, ne change rien. Ni au langage que les images peuvent être et produire. Ni aux fondamentaux Continuer la lecture#40 jours #05 | la caméra-valise ou le divan-cercueil