#40jours #10 | à Colombes-les-Vallées elle chantait

« Le Rassemblement national (RN) réalise une percée historique en faisant élire 89 députés dans cette nouvelle Assemblée et devient, hors coalition, le parti d’opposition qui compte le plus d’élus. Pour la première fois lors d’un scrutin majoritaire sous la Ve République, le parti d’extrême droite dépasse aussi largement le seuil des quinze députés nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire, Continuer la lecture#40jours #10 | à Colombes-les-Vallées elle chantait

#40jours #10 | peu de souvenirs en vrac

Peu de souvenirs de la crèche façade blanche se dressant haut dans une rue latérale sinistre, des siestes quand les autres dormaient pas moi, de l’école Charles Digeon classe de CM2 où l’instit homme corpulent au crâne ras mettait les punies au coin (après 68!), de la cour plantée de gros marronniers, du préau sol rouge, des escaliers que je Continuer la lecture#40jours #10 | peu de souvenirs en vrac

#40jours #09 | visages pressés

Elle, la petite quarantaine, brune peau lisse et bronzée, un tapis de yoga en bandoulière, une combinaison de coton brodée d’un vert vif, des sandales en nubuck au pied. Le magasin bio est très calme à cette heure. Elle a acheté trois bricoles, se dirige vers la caisse, se ravise, laisse son panier pour aller chercher une salade de lentilles Continuer la lecture#40jours #09 | visages pressés

#40jours #10 | depuis la main

J’ai peu de souvenirs de l’appartement de la rue du Corbeau. On ne donnerait plus ce nom à une rue aujourd’hui. Je devrais chercher sur Google toutes les rues du Corbeau. Le souvenir du souvenir, voilà ce qui me vient. Depuis le vague souvenir d’une photo sans doute. Le canapé en tissu noir chiné de quelques points blancs, une fauteuil Continuer la lecture#40jours #10 | depuis la main

#40jours #10 | là où je suis née

Je ne me souviens pas de la ville où je suis née. Je ne vois pas ses contours, ni les personnes qui la peuplent. L’artère principale bordée de platanes, oui. Avec la lumière des phares de véhicules sortant de l’autoroute. J’ai bien peur que les autres souvenirs que j’en ai soient inventés. Je vois un théâtre, avec une entrée sombre Continuer la lecture#40jours #10 | là où je suis née

#40jours #10 | au bon Souvenir derrière un mauvais…

Il n’y a pas d’images que déclaratives, assertives, finies Hors temps, hors personne, hors circonstances, vérités proférées comme telles […] Et mon esprit compte; et refuse jacques roubaud, Méditation du 21 jUILLET 1985 Je dirais Au bon Souvenir, comme je dirais Au bonheur des Dames… Reconstituer les après-midi d’été chez cette délicieuse dame, une parente, avenante et artiste, dont la Continuer la lecture#40jours #10 | au bon Souvenir derrière un mauvais…

#40jours #07 | un trou

Je descends dans le métro par l’escalier gris sombre, les traces rondes et plus claires des chewing-gums aplatis sont toujours à la même place, je descends sans croiser un cafard ni même un humain, ça c’est plus étrange, les humains cachés comme les cafards, ça résonne étrangement d’ailleurs, je descends descends descends et c’est ensuite un couloir, le bitume brillant Continuer la lecture#40jours #07 | un trou

#40 jours #10 | Vacances du souvenir

Illustration : une clairière en hiver, fait d’arbres et de sorte de tavaillons multicolores, Hannibal, le mammouth de Marina Le Gall.https://ventdesforets.com/oeuvre/marina-le-gall/ Peu de souvenirs du vieux chalet alpin perdu dans une clairière et dans l’hiver. Loué par la famille pour le ski de fond et pour se retrouver. Reste cette image, arrivé fourbu ou dans les bras d’un adulte, devant Continuer la lecture#40 jours #10 | Vacances du souvenir

#40jours #10 | je n’ai pas beaucoup cherché.

Je n’ai pas beaucoup cherché à savoir qui était Pierre Valdo alors que j’ai habité cette maison dans cette rue qui portait son nom durant 554 jours après avoir déménagé de Tassin la Demi-Lune où je ne suis resté que 35 jours en arrivant de Paris dans la région. Je n’ai pas estimé très important de me demander non plus Continuer la lecture#40jours #10 | je n’ai pas beaucoup cherché.

#40 jours #09 | vie de quartier

Le comique est dans la longueur des jambes disait Tati. Quand je le vois je me dis quel potentiel. Il tient un petit chien à la main qui rythme ses journées. Depuis quand ? Qui emmène qui ? Je pense toujours dans ces duos, celui qui meurt en premier emporte l’autre. Le tour de marche est restreint, sûrement le même Continuer la lecture#40 jours #09 | vie de quartier