#40jours #37 | Pèlerinage en gare de Morlaix

On n’imagine pas cette noirceur de pierre, peut-être ai-je oublié jusqu’au moindre réveil des couleurs, mais là je n’ai plus souvenir que de ces nuits d’arrivée, peut-être vingt-trois heures, à attendre sous la pluie la petite 4L qui doit nous rechercher au bord, un bord de trottoir juste devant la gare, simple et droite comme une gare peut l’être de Continuer la lecture#40jours #37 | Pèlerinage en gare de Morlaix

#40jours #36 | l’acropole de Jinghui Meng

Pina Bausch – les lieux sont choisis avec soin pour le bal, il faut faire jaillir le noctambal avec des habits flamboyants, longues robes où le son de la bure parcourt les épaules, le torse, les anses de la jarre, les chaussures plates enveloppent le pied comme une tige à lacets, et les yeux, les yeux, les yeux laissent couler Continuer la lecture#40jours #36 | l’acropole de Jinghui Meng

#40jours #35 | il n’y a pas de plan

Il n’y a pas de plan : une énergie sourde qui pousse, venant tantôt de l’air lourd même au soir, tantôt du très profond, d’un jadis asphyxiant. Il faut recouvrir les collines, qu’elles soient enveloppées de bétons, de murs, de routes, qu’il y ait de l’herbe rase, des arbres chétifs comme bêtes en captivité. Il faut que les vallées soient Continuer la lecture#40jours #35 | il n’y a pas de plan

#40jours #32 | début d’inventaire 

Début d’un inventaire… dont Basile aurait aimé trouver trente-deux villes ou lieux, mais… Basile aurait aimé plonger dans le passé pour se souvenir « Il était entre cinq et six quand une charrette entra dans les halles du Mans »mettre ses pas dans ceux du comédien La Rancunealler d’est en ouest, du sud au nord dans la ville qui le vit naître.Découvrir, Continuer la lecture#40jours #32 | début d’inventaire 

#40jours #40 | Lettre ouverte

 J’ai hésité au départ. Pas beaucoup car pas le temps de tergiverser. Avec confiance, j’ai embarqué, un peu après le lancement, essayant de rejoindre quand même le tout .Quand j’y vais, j’y vais à fond : gammes, exercices, le concept correspondait à un espace transitionnel lié à l’entrainement musical.  En m’engageant, j’ai réalisé comme d’autres fois qu’il s’agissait d’autre chose : si Continuer la lecture#40jours #40 | Lettre ouverte

#40jours #40 | chromium dioxide memories

À l’été 2001 le compositeur new-yorkais William Basinski redécouvre dans un carton une série d’enregistrements de 1982 et décide de les transférer sur support numérique. Il place une première bande sur son Revox, démarre le transfert puis sort de la pièce pour se préparer un café. À son retour, il constate que les particules métalliques de la bande se transforment Continuer la lecture#40jours #40 | chromium dioxide memories

#40jours #38 | Islande

L’Islande est une île. C’est écrit sur son nom français pour qui lit l’anglais. Une île, et un pays, donc elle n’a a priori que des frontières naturelles et évidentes, la limite entre la mer et la terre. Mais vous êtes arrivés en Islande en avion. L’avion a passé la vraie frontière, vous l’avez vue en regardant par le hublot, Continuer la lecture#40jours #38 | Islande

#40 jours#40# Comme un sommaire

Que dissimule l’éminemment, le trop visible ? Qu’y a t-il derrière moi? Qu’y a t-il sous la trappe ? Qu’éclipse le premier plan? Que cache la porte fermée ? Sur quoi donne la dernière des portes de l’enfilade? Où mène de jouer au passe muraille ? Qu’y a t-il sous les couches du palimpseste ? Poursuivre jusqu’à buter. Pourquoi imaginer l’intérieur des plis de la vie des Continuer la lecture#40 jours#40# Comme un sommaire

#40jours #39 | en ville

Enfant, résidant dans une banlieue pavillonaire, le voyage jusqu’à la ville la plus proche relevait d’un évènement à part entière. Souvent cela ne se résumait qu’à prendre l’autoroute, stationner dans un parking sous-terrain, marcher dans la grande rue commerçante. Toutes sortes de paysages si distincts de celui de mon jardin. Et, à la fin, invariablement, il y avait un arrêt Continuer la lecture#40jours #39 | en ville

## 40 jours #26 | La Guitoune

On cogne à la porte. Elle s’ouvre doucement. Eh ! salve Claudus… Ah… vous voilà enfin ! Vous rentrez bien tard ce matin. J’ai acheté des croissants et des chocolatines pour le petit-déj, mais vous avez peut-être déjà faim. Qu’est-ce qui s’est passé… ? Enfin, vous êtes sûrement crevé. Vous m’direz plus tard. Non, non… T’façon t’es p’us à que’ques minutes près… On Continuer la lecture## 40 jours #26 | La Guitoune