#40 jours #12 arbres à remonter

Quand je l’ai vu en morceaux comme ça, j’ai eu envie de le remonter. De remettre les uns sur les autres les gros morceaux pour faire un tronc et d’assembler les plus petits pour lui refaire des branches. Il est à terre, en petits tas numérotés de un à six, un gros morceau et des petits dans chaque tas. Assassiné Continuer la lecture#40 jours #12 arbres à remonter

#40jours-11-perdus les mots indicateurs

Perdus les mots indicateurs, fouiller, retourner mes poches, claquer la porte, descendre les escaliers, espérer les retrouver, marcher sur le sol glissant de pluie, se demander comment les retrouver, lever la tête, perdus aussi les mots indicateurs sur les panneaux de signalisation, tout est effacé, plus de noms de rues, plus de numéros devant les maisons, plus de noms sur Continuer la lecture#40jours-11-perdus les mots indicateurs

#40jours #11 Lost in translation

Je suis perdue comme chaque fois que j’y viens. Je ne comprends pas. Avec le GPS, je suis capable d’y trouver une adresse, mais pas l’embarcadère, ni la glacière où j’ai rendez-vous qui ne sont indiqués nulle part. C’est près de l’étang, mais où est l’étang ? Fataliste, je sais déjà que je serai une nouvelle fois incapable de trouver le Continuer la lecture#40jours #11 Lost in translation

#40 jours #08 | Protocole de soins

Juin est propice aux rendez-vous médicaux dans la capitale pour lesquels j’arrive toujours en avance, en vélo, et comme habitant près d’une porte de Paris, souvent par les maréchaux. J’emploie ce quart d’heure d’avance de différentes façons qui d’une certaine façon sont bien plus thérapeutiques qu’il n’y parait. Je remonte l’avenue Daumesnil depuis les maréchaux pour arriver presque au niveau Continuer la lecture#40 jours #08 | Protocole de soins

# 40 jours# 12 # Vue d’en haut

Parc des Guilands, Bagnolet Je m’assieds. Je pose mes fesses sur les barreaux de la chaise longue métallique fixée sur la pelouse. La Tour Eiffel, la Tour Montparnasse à l’horizon. Bien plus près je vois aussi mes jambes nues allongées, mes pieds nus à côté de mes nu-pieds noirs, des herbes basses et vertes, des fleurs de luzerne ou de Continuer la lecture# 40 jours# 12 # Vue d’en haut

#40 jours #12 | La brique c’est bien, le parpaing c’est pas bien

En traversant la rue, j’ai vu un collage d’une dizaine de centimètres comme il y en a beaucoup dans le quartier, un coeur couvert d’un sparadrap. Celui-ci, je ne l’avais jamais vu. Le coin supérieur gauche était décollé et recouvrait la partie supérieur du lobe et l’extrémité du sparadrap. Il avait été collé il y a un moment mais le Continuer la lecture#40 jours #12 | La brique c’est bien, le parpaing c’est pas bien

#40jours#11 | a corps perdu

Encore perdu a corps perduEt si on pouvait perdre corps ?Se perdre dans les rues ou en soiDepuis que je sais je m’égarePeut-on préparer sa disparition ? Doit-on le faire alors qu’il y a l’espoir encore vie ?Quand perd-on ? Y a-t-il un bon moment pour s’égarer ?Rien ne compte plus que l’essentiel pourtant des envies toujoursun puit dicte un Continuer la lecture#40jours#11 | a corps perdu

#40 jours #11 | il n’y a toujours qu’une réalité*

P. se déplaçait dans le quartier depuis longtemps. Il en connaissait les moindres écorchures, les moindres anfractuosités, les moindres frilosités. Il aurait pu s’y déplacer les yeux bandés. Ce matin, en montant sur le trottoir il sentit le sol se dérober légèrement. Très légèrement. Il éprouva alors comme une inquiétude. Il devint particulièrement attentif à chacun de ses pas. Il Continuer la lecture#40 jours #11 | il n’y a toujours qu’une réalité*

#40 jours-05-Rebréchien

D’abord, ce qui tourne, c’est le tour de l’église. J’ai toujours fait le tour de l’église en arrivant. Les alcôves entre les piliers, le vertige de regarder son clocher. La boucherie à droite, de l’autre côté le boulanger et puis un café et la place devant la maison. Circulaire, couverte de graviers gris. Une maison habitée à l’année, toujours fleurie. Continuer la lecture#40 jours-05-Rebréchien