#40 jours #11| Vous devriez vous ressaisir.

Lorsque l’homme s’éveilla ce matin là, il découvrit quelqu’un, debout, vêtu d’habits en tous points semblables aux siens, dans le vestibule de son appartement, la mains sur la poignée de la porte, prêt à sortir. La vue encore un peu trouble des vapeurs du sommeil, le cerveau engourdi et la gorge légèrement enrouée, il s’appuya sur ses coudes, se redressa Continuer la lecture#40 jours #11| Vous devriez vous ressaisir.

#40j-#03-parking peguy- surprise, surprise

Bretagne, surprise, surprise devant des noms de villages pour le moins curieux. Du côté de Brest, le phare du Petit Minou : sympa, le minou conduit à bon port les bateaux. Dans le Finistère, Saint-Jean du Doigt et sa relique : une phalange de l’index de Saint-Jean Baptiste qui mène les paroissiens au doigt et à l’œil. Dans les côtes Continuer la lecture#40j-#03-parking peguy- surprise, surprise

#40j – #7 descendre aux enfers

L’escalier de la cave sent le salpêtre et la moisissure. Ses marches sont branlantes ; dans la semi-obscurité, je tâtonne pour les repérer. Je m’appuie sur le mur humide. Au dehors, des détonations, des cris. Je me hâte pour me mettre à l’abri. Une lampe oscille au plafond de la pièce encombrée d’objets oubliés. Je bute sur un tas de Continuer la lecture#40j – #7 descendre aux enfers

#40j – 04 – Roscoff

Le bitume glissant du parking flaques de graisse suivre les flèches jaunes dessinées au sol attention aux trois marches à la sortie dévaler la rue en pente elle est étroite filer sur la gauche où est indiqué le parcours piéton sol inégal des valérianes au pied des murs et l’ombre d’un tamaris esquissée sur le trottoir éviter l’amas de détritus Continuer la lecture#40j – 04 – Roscoff

#40j-02 – façades Le petit pensionnat

38 boulevard Longchamp, le petit pensionnat. Trois fenêtres de façade, un immeuble classique marseillais. Au rez de chaussée, donnant sur la rue, le hall carrelé noir et blanc, la sœur tourière filtre les entrées et les sorties, un vrai dragon. Le salon de réception : entre les deux fenêtres aux rideaux épais, le tableau d’honneur, y sont épinglés les noms Continuer la lecture#40j-02 – façades Le petit pensionnat

# 40 jours # 11 / Rendez-vous

Automne. Rendez-vous. Soixante-deux rue Rebéval. Six heures du soir. Sortir métro Belleville. Prendre à gauche. Non. À droite. Non. À gauche. Non. C’est ça. À droite. Ce grand bar-brasserie. Là. Il va pleuvoir. Bientôt la nuit. Ciel. Noir. D’encre. Le boulevard. Première. Non. Deuxième à gauche. Non. Pas ça. Alors troisième. Oui. Troisième. Plus de panneau. Marcher. Tête courbée. Vent. Continuer la lecture# 40 jours # 11 / Rendez-vous

#40j#01 zoom arrière – Santec

Blottie dans le transat, je laisse mon regard divaguer. À mes pieds, dans l’herbe rase, un escargot fait sa trace. Des pâquerettes lui font barrage. Il les contourne. Devant lui, s’élargit le champ : une pente légère s’élève au bout du jardin. Derrière sa clôture de bois instable, je devine le sentier des douaniers, les touffes de graminées qui le Continuer la lecture#40j#01 zoom arrière – Santec

# 40 jours – #11 perdu | je ne te reconnais plus

Si je bifurque ici, peut-être que je saurai. A force de regarder en arrêtant le corps, à hauteur de plan américain, je saurai retrouver une plaque, un porche jaune à Ferragus, une ombre portée comme un sourire, qui t’enlace et te perd, à marcher les yeux partout, crois reconnaître un abribus, cette station essoufflée dans une chaleur de ville, presque Continuer la lecture# 40 jours – #11 perdu | je ne te reconnais plus

#40 jours #12 | sous l’eau venir

Absence de méduses ce jour là. La crique que nous aimions choisir pour ses rochers plats est presque déserte. La mer est douce, soyeuse, accueillante. Nous partons, sans nous éloigner, épier la danse lente des posidonies, survoler les fonds, suivre une troupe minuscule de minuscules poissons, espérer en vain un poulpe se réfugier dans sa maison invisible. Déjà tu regagnes Continuer la lecture#40 jours #12 | sous l’eau venir

#40 jours #11| quand il ne reste que les pertes souterraines

Elle aimerait savoir se perdre sur les surfaces, sentir cette angoisse du corps perdu dans l’espace. Mais rien, jamais. Elle est celle à qui  l’ on demande toujours sa route, même dans les villes presque inconnues. L’inversion des rôles ne semble pas possible, tête boussole pour tout venant. Elle ne sait pas dire -Non ! alors même quand elle ignore la réponse Continuer la lecture#40 jours #11| quand il ne reste que les pertes souterraines