#40jours #12 | kaléidoscope

Une enseigne reliée aux deux côtés d’une grande rue par un filin, elle se balance dans le ciel, une boîte à livres, je dépose ici un livre, j’emprunte, je lis, je rapporte, un panneau d’affichage avec photo d’un homme tenant dans ses bras un autre homme « mon pote est gay », une boîte « la boîte à causette » un dessin de Cosette Continuer la lecture#40jours #12 | kaléidoscope

#40jours #10 | inizio

Bari 1973-1975. Pochi ricordi, a stento una lingua per dirli. Nessun ricordo dell’arrivo da Siena o da Salerno, né della partenza per Firenze. Città sul mare, nessun ricordo del mare di questa città. Niente sulle scale del palazzo, sull’ascensore, tantomeno sull’indirizzo di casa, a Bari nuova. Persone sedute per strada che chiedono l’elemosina in una grande piazza o un giardino Continuer la lecture#40jours #10 | inizio

#40jours #12 | tomber dans le panneau

Déambuler dans la ville ni familière ni étrangère toi prise dans la toile des rues faut en passer par là par la dévoration de toi dans le réseau des rues qui te mènent où elles veulent habitante en cours d’intégration tu pourras te dire d’ici quand tu sauras la ville mieux qu’elle ne te perd aller à l’intuition ignorer les Continuer la lecture#40jours #12 | tomber dans le panneau

#40jours #13 | délavement

ne pas ouvrir le disque dur aux images ne pas chercher les dernières dates ne pas déployer sur l’écran l’image faite plutôt les images chaque fois image de loin image de près image de très près voire très très près ne pas même se demander si ce qu’on voit dans la tête c’est elle la couleur ou la suite superposée Continuer la lecture#40jours #13 | délavement

#40 jours #12 | Reflet

C’est un reflet dans une vitrine. Ou devrais-je dire un reflet, juste un reflet parce que ce n’est plus une vitrine. Si je me concentre sur le reflet et son contenu, je suis dans un espace éclairé de l’extérieur, réfléchi, dans lequel des formes mouvantes apparaissent et disparaissent. Des fragments de passants. Des ombres halogènes. De surprenantes irruptions comme l’on peut en voir ou croire Continuer la lecture#40 jours #12 | Reflet

#40jours #12 | envierges

Flâner. L’enseigne du tabac. Rouge sang. Le Voltigeur. Petite terrasse. Café d’à-côté. Aux Balcons. Chaises. Bois. Guéridons. Trois. Bois et fonte. Olives. Vertes. Soucoupe. Restes d’apéro. Carafe. Trois verres vides. Cendrier plein. Envie de boire. Envie de fumer. Laisser l’escalier de pierre. Dans le dos. Carrefour. Envierges. Mare. Couronnes. Levert. Cascades. Cinq rues. Carrefour minuscule. Évoquer. Sources de Belleville. Serpillère. Continuer la lecture#40jours #12 | envierges

#40jours #04 | like a boneshaker

Arrête de regarder tes pieds pars un peu en avant d’eux la pouzzolane s’étale des touffes d’herbe émergent puis des tuiles concassées apportent une touche orangée à la texture du sol. Quelques bris de verre scintillent au soleil. Le chemin devient macadamisé ensuite cailloux calcaires gravier et sable blanc tassés au compresseur poussière fine petits rebuts étalés sur les bords Continuer la lecture#40jours #04 | like a boneshaker

#40jours #10 | Le bachal

Ma mémoire me joue des flous, elle découpe des morceaux dans mes souvenirs et ne m’en laisse que certains. Supplice du puzzle incomplet, des pièces manquantes disparues comme disparait l’eau des fontaines. Comme disparait l’eau du bachal. Il a été déplacé pour faire place à un chemin plus large. De l’ancien je ne me rappelle que de peu. Un bac Continuer la lecture#40jours #10 | Le bachal

#40jours #09 | des portraits en gare de Morlay

La salle d’attente, claire, accueillante, simple. Une femme détonne dans ce cadre. Grande, mince, chevelure rousse teinte, ébouriffée, un camélia artificiel fiché au sommet du crâne. Une robe de dentelle transparente, couleur chair, censée cacher ses jambes longues perchées sur des talons aiguilles dorés, les dévoilant, disant leur âge. Quel rêve en elle, quelle attente ? Et je ne peux Continuer la lecture#40jours #09 | des portraits en gare de Morlay

#40 jours #11 | Le fil rouge (2)

C’est la recherche d’un fil rouge qui l’a conduite là, dans cette station de métro qui est aussi une gare. Elle sort de ce couloir souterrain, débouche dans la station par une porte dérobée et elle se sait perdue, elle en a l’intime conviction. Elle connaît cette station, elle voit son nom, mais elle ne la reconnaît pas. Perdue, étrange Continuer la lecture#40 jours #11 | Le fil rouge (2)