#40jours #05 | son heure

Ses savates se collent, décollent du lino beige, annoncent un silence d’horloge, lumière de sieste à travers les stores à demi fermés, odeur de chaleur, odeur d’été, reste de poisson dans le frigo frôlé parfois en clapotis doux par les lanières du rideau dans le courant d’air fin, courant d’air calculé au millimètre qui agite à peine le ruban rose Continuer la lecture#40jours #05 | son heure

#40jours #03 | Camille Claudel, un centre

Abritant les anciens avec leurs noms d’arbres, les fous avec leurs noms de fous, les structures spécialisées sont aussi des centres avec un grand C : CMP, CMPP, CREHAB, CH, CHU… Camille Claudel avec deux grand C est un nom de centre avec un grand C, centre de jour surtout, 20 rue Gaudichaud par exemple, non loin du centre commercial Continuer la lecture#40jours #03 | Camille Claudel, un centre

#40jours #16 | Calepins et bouts de papier

Tu auras rapidement fait le tour de la question, tu as très peu écrit en dehors de chez toi. Fin des années 1990 début 2000, quelques nouvelles, chez toi. Années 2000 à 2015, poésie, souvent chez toi parfois dans les transports en commun essentiellement des idées jetées sur des carnets ou sur des bouts de papier. A partir de 2019 Continuer la lecture#40jours #16 | Calepins et bouts de papier

#40jours #14 | douane et custom

Pour monter dans le ferry, les questions n’ont que très peu porté sur les papiers. Ouvrir l’arrière, regarder partout, soulever les caisses, ouvrir les tiroirs, éclairer sous les sièges. Fouiller. Sans un mot. De l’autre côté de la Manche, je ne savais pas à quoi m’attendre alors tout était prêt. L’ancienne poche à eau avec son tuyau coupé et soudé Continuer la lecture#40jours #14 | douane et custom

#40 jours #14 bis | viscères

je ne suis pas tranquille (les guillemets, c’est une ponctuation ou quoi ? comme les parenthèses ? par exemple tranquille est-ce que ça s’écrit avec deux l puis un e quand c’est un garçon qui parle ? qui parle ? ) et d’ailleurs je ne vois pas qui pourrait l’être dans ma situation – tranquille je veux dire – il faudrait Continuer la lecture#40 jours #14 bis | viscères

#40jours #16 | On n’est pas sérieux quand on a 17 ans

Dessin sur logiciel Procreate

C’est quoi un écrivain, c’est quoi un peintre, dans la tête des gens qui te sont proches c’est toujours plus ou moins une chimère. Ils n’y croient pas vraiment, il leur faudrait des preuves sans doute, un livre publié, un article dans un journal, avec ta photographie dans une exposition entouré de tout un tas de personnes, une ambiance qui Continuer la lecture#40jours #16 | On n’est pas sérieux quand on a 17 ans

#40 jours #16 | Les habitants du parking

Peu d’expériences d’écrire dans la ville autre part que devant le grand écran de l’ordi. Cette fois-là, restée vive à la mémoire peut-être parce que pas nombreux ces moments. Cet été-là, décidé de prélever des blocs au réel. Écrire sur le motif donc. Pour soi, une expérience de la ville plus périurbaine qu’urbaine. Écrire in situ donc depuis la périphérie Continuer la lecture#40 jours #16 | Les habitants du parking

#40jours #14 | faciès

Au faciès les papiers, si tu oublies ta carte ne te reste plus qu’à courir ou pas trop affronter on est pas sérieux quand on est jeune. Si tu cours et rencontre un transformateur tu grilles. Ils avaient oublié leur carte d’identité ils sont sortis rejoindre les copains quelques heures après morts, peur du contrôle faciès peur tout court.Un voisin Continuer la lecture#40jours #14 | faciès

#40jours #12 | disjoindre la ville

La vie, un livre. Chaque nouveau jour est une nouvelle page que l’on ouvre. Muriel Ambrosino Qu’emporter sur une île déserte au soir du grand naufrage ? Peut-être même certainement même inévitablement même obligatoirement, mais pas forcément expressément lui, mais automatiquement un de ses semblables. Car ce soir-là, il n’y aura droit qu’à un seul. Comme pour l’arche de Noé, un Continuer la lecture#40jours #12 | disjoindre la ville