#40jours #17 | portraits rapides

Elle fait le plus vieux métier du monde, elle n’est plus jeune. Nous buvons le café aux Lombards, près de son bureau, à l’intersection de la rue Saint-Merri Elle appelle tout le monde mon chéri Elle fait semblant d’être parisienne, parle comme Audiard et Gabin. Chaque matin elle me confie qu’elle est née dans le Morbihan, à Clermont, à Marseille. Continuer la lecture#40jours #17 | portraits rapides

#40jours #15 | rencontre et bégaiements

Oh clau oh clau clau oh claudine t’es t’es là là mais là là à sa à sa à sa oui à sa à sa oui à sa place ouahou ouahou t’es t’es vraiment fi fi fi fi dèle si si si ça c’est c’est c’est ah oui ça c’est c’est c’est de la fi fi fi fi délité je Continuer la lecture#40jours #15 | rencontre et bégaiements

#40 jours #17 | elles du quartier

Elle grimpe. Petits pas. La rampe vers la cour. Collège public Françoise-Dolto. Sa robe et son voile. Gris-beige. Elle souffle. Rauque. L’homme. De service. L’attend. Pas de bonjour. Madame. Pas de bonjour. Fadila. Bougonnement. Elle répond. Bonjour. Pas bonjour Monsieur. Elle sort de sa poche. Gros trousseau. Connaît la clé. Toutes les clés. Ouvre. S’efface. Le chef. Pas de merci. Continuer la lecture#40 jours #17 | elles du quartier

#40jours #17 | précisément là

Elle est à demi couchée sur un blanc public, le dos appuyé sur son sac à dos qui lui sert de coussin, les pieds allongés sur la pierre. Sa peau, qui a dû être très blanche, est tannée par le soleil ; sur sa tête, un foulard aux rayures noires, rouges et jaunes laisse échapper une mèche de cheveux blonds. Continuer la lecture#40jours #17 | précisément là

#40jours #14bis | l’entends-tu toi aussi?

« je ne suis pas tranquille j’entends la nuit. J’entends son souffle. Je l’entends haleter. J’entends ses étoiles s’effondrer. Je bouche mes oreilles et j’entends plus fort plus profond. Je l’entends qui suinte contre les murs des maisons des immeubles. Je l’entends qui s’immisce par le trou des serrures je l’entends son chuchotement lugubre je l’entends son sourire noir. Je ne Continuer la lecture#40jours #14bis | l’entends-tu toi aussi?

# 40 jours # 16 Le soleil

Je rêve d’une promenade en ville où sous un soleil brûlant je trébucherais sur les mots comme sur les pavés, où je partirais à la rencontre des récits qui m’ont toujours échappé. Je rêve d’une promenade en ville qui révèlerait les dessous secrets des intérieurs masqués, d’une promenade dans la ville déserte qui s’éveillerait à chacun de mes pas. Je Continuer la lecture# 40 jours # 16 Le soleil

#40jours #17 | Métier est l’anagramme de mérite

Derrière son guichet, dans le courant d’air de la porte battante du supermarché, l’étroitesse de sa caisse, elle garde le sourire malgré l’inconfort de son fauteuil, les plaisanteries misogynes des clients, la mauvaise humeur des habitués qui ne trouvent jamais rien en rayon, qui se plaignent de la constante hausse des prix, du mauvais temps, du masque qu’il faut sans Continuer la lecture#40jours #17 | Métier est l’anagramme de mérite

#40jours #14bis | quintils pour Lui

Dans les bois, les sentes, les champs Le fleuve de tes mots, la douceur de ta voix Tes mains, tes bras, ton corps qui caressent le vent Dans les sentes, les bois, les champs Dessinent la route qui m’emporte vers toi. La beauté de tes gestes, les syllabes de ton nom Dans la nuit je le murmure aux étoiles Je Continuer la lecture#40jours #14bis | quintils pour Lui

#40jours #16 | que dire quand on écrit que chez soi

Tu regardes le rideau qui bombe par la fenêtre d’un autre appartement, tu t’étonnes qu’il déborde vers l’extérieur ; c’est comme une voile qui incite au départ. Le rideau retombe à l’intérieur de la chambre. Tu ne sais par quel bout prendre la proposition du jour. Tu pourrais ne pas la faire, accepter que tu ne saches pas quoi écrire mais Continuer la lecture#40jours #16 | que dire quand on écrit que chez soi