#40jours #34 | Sous la voûte

Le quartier est silencieux. Il fait nuit. La fenêtre donne sur la grande façade rouge. Au matin, les passants se pressent vers la gare routière. Les bus se déversent sur le boulevard. Avant le matin il y a le vrai matin, le premier matin. De la fenêtre j’entends monter le chœur des oiseaux. Je ne les vois jamais. Je ne Continuer la lecture#40jours #34 | Sous la voûte

#40jours #34 | 1001 nuits

Il n’y aurait que la distance, ce ne serait pas un problème. Chacun de vous aurait son ambiance favorite, les montagnes pour Jeanne, les longues balades dans la forêt, avec la fraîcheur en été, le noir et blanc en hiver et l’invitation dans l’intimité d’un autre monde en toute saison. Toi, tu aurais l’Écosse, et tous les contrastes que tu Continuer la lecture#40jours #34 | 1001 nuits

#40jours #34 | de plus en plus méchant

Une sueur âcre dégouline sang noir, tisse sa toile le long des poils drus et noirs, il en pisse de rage, creuse le sable blanc de l’arène, la croupe redressée tandis qu’il penche face à la foule dressée dans sa chaleur de foule, nous en sommes là, autour de lui, tandis que le tourneur échafaude une stratégie pour lui indiquer Continuer la lecture#40jours #34 | de plus en plus méchant

#40jours #34 | kocham cię

C’était pendant le cours de maths, quelques coups frappés à la porte, on a immédiatement reconnu la silhouette longiligne du principal, on s’est tous levés, il s’est retourné vers le couloir, il est revenu en poussant doucement dans la classe deux enfants blonds et frêles. Il a posé ses mains sur leurs épaules, je me suis demandée s’il les encourageait Continuer la lecture#40jours #34 | kocham cię

#40jours #34 | Garde-fou

Son jogging du mercredi était pratiquement terminé.  En tout cas, c’est ainsi que Virginie le concevait : l’aller était toujours plus compliqué, car il fallait se mettre en condition, enfiler ses baskets et accepter de courir seule – alors que Benjamin l’avait accompagnée durant toutes ces années, et qu’à présent, elle n’avait comme d’autre choix que de poursuivre le chemin sans Continuer la lecture#40jours #34 | Garde-fou

#40jours #34 | l’ombre d’un doute

Je suis déjà venu dans cette colocation, j’ai rendu visite à la la serveuse du restaurant où je fais la plonge. J’ai rencontré un de ses colocataires dans leur grand jardin, grand blond très sociable et drôle, il a même sympathisé avec la patronne du restaurant. Elle a fini par l’adorer, parlant de lui tout le temps comme de quelqu’un Continuer la lecture#40jours #34 | l’ombre d’un doute

#40jours #34 | Langue de feu

Du balcon après les linges, après les jardins et les toits, au-delà des platanes où les cigales se sont tues, plus loin que les pylônes de la voie ferrée, que les pins du cimetière, que les cheminées du crématorium, au-delà des barres construites au moment des rapatriés, lingots d’or en fusion dans le couchant, après les taches vertes les taches Continuer la lecture#40jours #34 | Langue de feu

#40jours #34 | la petite fille silence

Une nuit sous la pluie, le silence autour du camp de vacances, une petite fille les yeux ouverts pleine chambre, une petite fille sur un matelas sol à côté d’autres petites filles ne dort pas. Une reconstitution de la veillée tente annulée pour l’eau. Le sol fait terre battue, une désorganisation des lits fait tente. La porte s’ouvre, une lampe Continuer la lecture#40jours #34 | la petite fille silence

#40jours #34 | ne rien jeter ici commence la mer

Paul déambulait dans les ruelles de Saint-Jean-Pied-de-Port, il inventait un ordre de marche sur les pavés. Il fallait enjamber les dalles deux par deux ou suivre la même ligne continue à la verticale sans empiéter sur la colonne suivante. Il pensait aux sorts qu’il pourrait subir s’il devait manquer à la règle, enfreindre le protocole établi. Il imaginait la malédiction Continuer la lecture#40jours #34 | ne rien jeter ici commence la mer

#40jours #34 | les tam-tams et les brigands

Elle dormait. Un de ces sommeils lourds comme ont les enfants, un de ces sommeil apaisés comme on ne retrouve plus jamais, adulte. Ce fut la régularité du bruit qui la tira de cette innocente tranquillité nocturne. Comme si quelqu’un jouait du tam-tam. Il n’y en a pas dans la maison. Qui aurait idée de s’introduire ici au milieu de Continuer la lecture#40jours #34 | les tam-tams et les brigands