#40jours #22 | cour Lesage

Mardi. Avril. Mille neuf cent quatre-vingt-un. Vingt et une heures vingt-huit. Attroupement. Entrée de la cour Lesage. Badauds. Regarder. Fixement. Vers ma fenêtre. Troisième étage. Salle. De séjour. Où on est. En train. Tourner. Une scène. Film super huit. Une jeune fille. Dévêtue. Projecteurs. Lumière. Violente. Vive clarté. La nuit. Attirer. Les badauds. Comme moustiques. Ciel dégagé. Vendredi. Février. Mille Continuer la lecture#40jours #22 | cour Lesage

#40jours #22 | Temps du carrefour.

L’appartement fait l’angle du carrefour. Un coin. Son coin. Avec terrasse, vue plongeante sur le croisement des deux rues principales de la petite ville. Habiter dans une rue non passante l’aurait effrayée. L’intersection lui apporte la vie du dehors pour combler son vide du dedans. La déneigeuse passe en priorité. Le bus de ligne peine à amorcer le virage. Cette Continuer la lecture#40jours #22 | Temps du carrefour.

#40 jours #22 | en construction (encore rien)

caractèresinitialesDoravers la plagede familleplus au norddes cendresjuste avant la nuitdeuxièmes rôles ou silhouetteschansonquelques semainespetits caillouxnuanceassise jamaissuprêmeviscèresdans les bleusinstruiredans le durn’en rien diretourner de ton nomtravail en coursencore rien il y a des trucs insupportables – des trucs : il y a aussi un métier (j’en connaissais un qui le pratiquait, son prénom vient de me revenir J-Y, qui vivait dans les Continuer la lecture#40 jours #22 | en construction (encore rien)

#40jours #22 | bouche de métro

un mardi matin l’entrée du métro avale goulûment son déjeuner matinal et laisse échapper entre ses dents quelques rejets qui s’échappent à contre-courant | un samedi soir la bouche dégueule un groupe de jeunes gens ivres et drôles et heureux et amusés de vivre qui célèbrent l’éphémère dans une ivresse collective | un lundi matin un homme portant costume gris Continuer la lecture#40jours #22 | bouche de métro

#40jours #22 | Marcel

D’où je suis je vois la dame au chien qui n’a plus de chien depuis qu’il est parti. La dame au chien moyen, perdue. Noir à taches  blanches bien circonscrites. Celle entre les deux yeux on dirait l’Espagne ; une tache blanche comme l’Espagne entre les yeux du chien. Entre les yeux du chien qui ne crotte que dans le caniveau Continuer la lecture#40jours #22 | Marcel

#40jours #22 | La Lanterne

Le décor serait le croisement de 2 rues où des personnages vont et viennent. D’un côté, de l’autre, un stop. Des vélos à contresens des autos. Sur un des trottoirs vers 8 heures, une file d’attente pour le Centre des Impôts, longue et statique. Parfois les gens sont venus à deux. Ils parlent de ce qui vont dire peut-être. En Continuer la lecture#40jours #22 | La Lanterne

#40jours #22 | PCF comme Place du Colonel Fabien

D’où je suis, derrière la fenêtre de la bibliothèque, à mon poste de travail, lorsque je relève la tête de mon clavier ou détourne les yeux de mon écran. Depuis le deuxième étage de la bibliothèque, j’observe la rue en contrebas. Au fil de saisons. Dans les changements de lumière et de température, selon un invariable point de vue qui Continuer la lecture#40jours #22 | PCF comme Place du Colonel Fabien

#40 jours #22 | En face

Un hiver la voiture du jeune conducteur trop rapide décolle sur le dos d’âne pour atterrir contre le mur. Un soir d’été une voiture sérigraphiée de la police nationale renverse contre le trottoir deux jeunes en scooter suite à leur refus d’obtempérer. Aux printemps du premier vingtième siècle, à l’aube, des familles d’ouvriers agricoles montent le chemin et se dispersent Continuer la lecture#40 jours #22 | En face

#40 jours #22 | je suis devant Point P

Je suis devant point P, tranquille sous les platanes. Personne ne passe sur l’ancienne route nationale 6, une espèce de cul de sac qui dessert Gam vert et les bureaux des Favières d’une entreprise qui ne dit pas son nom. Personne ne vient chez point P le dimanche, c’est fermé. C’est qui là avec une Gopro sur son casque qui Continuer la lecture#40 jours #22 | je suis devant Point P