#40 jours #17 | à instruire

Le travail ? Mais quel travail ? éduquer les enfants les faire d’abord à la suite à la chaîne pour renouveler et agrandir le cheptel des âmes mortes à chair à canon et puis faire les courses les repas le ménage les lessives les vitres les poussières repriser laver repasser laver nettoyer laver préparer servir desservir laver essuyer ranger et recommencer Continuer la lecture#40 jours #17 | à instruire

#40jours #17 | souvent surprises

Souvent surprise dans le hall de l’aéroport. Corps arc-bouté sur la charrette haute remplie de produits ménagers et poubelle accrochée à l’arrière. Peau assez claire. Corps enflé, voire déformé, dissimulé sous la blouse bleu ciel un peu trop juste. Pas jeune. Une vie dans le hall de l’aéroport et dans les toilettes et dans les placards de ménage. Cheveux épais Continuer la lecture#40jours #17 | souvent surprises

#40jours #17 | bouts de chaînes, femmes sans travail

Elle est allongée au milieu des cartons et sert contre elle tout ce qu’elle possède. Une photo, une écharpe en laine, une boîte en fer. Elle ou il, il ou elle. Elle n’a plus de sexe, elle n’est plus un être humain, elle est tout juste vivante. Elle sent la pisse sans savoir si c’est la sienne. Car les autres, Continuer la lecture#40jours #17 | bouts de chaînes, femmes sans travail

#40jours #17 | elles et ielle et qq autres

À la lecture publique à l’embarcadère elle est venue avec sa fille et des galettes de chaises. Elles sont si minces les galettes de chaise qu’elles ne protègent pas de la dureté du banc ni de celle du texte. Sa fille se cache dans ses bras à la lecture de Barbe bleue quand il faut regarder ce qu’il y a Continuer la lecture#40jours #17 | elles et ielle et qq autres

#40jours #17 | elles sourient

Elle est revenue en métropole, la vie dans les îles, ce n’était pas pour elle. Elle trouvait que tout était long, difficile, que les gens étaient trop nonchalants. Elle a cinquante ans. Elle est heureuse, elle sourit, elle est près de son fils et un petit-fils arrive. Elle fait des ménages. Elle fait cela en attendant de trouver mieux, il Continuer la lecture#40jours #17 | elles sourient

#40jours #17 | Les mains sales

En travers des épaules le carquois des piquets et serré dans la main, le dévidoir à fil. Ça monte, entre les arbres, dans les ronces. Elle leur fait un grand parc avec de l’ombre, demain il va faire chaud. Le piquet qui se tord sans s’enfoncer, coup de talon, recommencer, une, deux, trois, quatre fois à cause des cailloux, tendre Continuer la lecture#40jours #17 | Les mains sales

#40jours #17 | elles une grande et deux petites – pas la même en trois fois

« Très jeune, petits travaux. Pas de quoi pavoiser. Les tâches agricoles à la façon des domestiques. Tantôt cueilleuse de fruits dans le sud. Cœur à genoux. Tantôt bergère, tantôt serveuse dans les restaurants du pays où les hommes ivres chantaient jusqu’à l’aube. » joêl vernet celle qui n’A PAS LES MOTS La mère a fabriqué un gâteau d’anniversaire pour son fils, Continuer la lecture#40jours #17 | elles une grande et deux petites – pas la même en trois fois

#40jours #17 | elles au travail

Elle arrime ses petits sur la poussette, les enveloppe d’une couverture, s’assure qu’ils ont leur bonnet enfoncé sur les oreilles. Elle a pris le biberon, une couche de rechange, des biscuits. Porte sur elle plusieurs vêtements superposés. Sur le terrain la boue est dure, les nids de poules emplis d’une couche de glace. En passant salue les autres mères qui Continuer la lecture#40jours #17 | elles au travail

#40 jours #17 | micca nomi

Mieux que rien. Cinq après-midi midi par semaine.Ce qui l’embête, c’est qu’elle ne peut pas abandonner sa chienne seule à la maison. Elle doit l’emmener avec elle et la laisser dans la voiture sur le parking de l’EHPAD. Son public de fauteuils coques et celles qui les habitent acceptent sans problème qu’elle s’absente pendant les séances de coloriage pour aller Continuer la lecture#40 jours #17 | micca nomi