#40 jours #16 | comme à Gravelettres

Ne la cherchez pas. Vous n’arriveriez à rien. Rien qu’un recoin d’imaginaire. Gravelettres est une ville dont je ne veux rien connaître. Je ne veux, ne puis, rien dire de ce que je sais d’elle. Je ne veux pas entendre ce que j’en ignore. Une ville aux portes closes, où dés qu’on sonne les voyelles tombent, les mots démentent, les Continuer la lecture#40 jours #16 | comme à Gravelettres

40JOURS #16 Boire des paroles

Dès que j’ai ouvert mon carnet, j’ai disparu de ce petit bar de bord de route — la Secousse ! Mais le tour fonctionne tout aussi bien au Canotier — . Il suffit d’écrire pour qu’on me croie ailleurs. C’est pourtant leurs conversations que je note avec avidité. Continuer la lecture40JOURS #16 Boire des paroles

#40jours #16 | j’écris main

Paris malade Paris attente des allers retours confus des allers retours ou prends reçois patienceParis chambre refuge le bruit continu même de nuit les trajets se ressemblent familiers les repères ont nids je joue avec les ombres dans la rueJ’écris main téléphone je capte les bribes tellement de sons d’odeurs d’hommes de solsJ’écris marchant ne me pose pas me déplace Continuer la lecture#40jours #16 | j’écris main

#40jours #16 | au café Marigny

J’irais à l’hôtel dans ma propre ville, comme pour des amours post-adolescentes ou clandestines. Sauf que j’irais seule. Pas pour tromper ma ville. Pas pour tromper ma vie. Pour m’offrir un rythme de monotonie. Je choisirais un hôtel dans un quartier vivant sans être touristique – car ma ville se remplit peu à peu de touristes, à en déborder, et Continuer la lecture#40jours #16 | au café Marigny

#40jours #16 l là où je ne vois pas

Je ne me suis jamais laissée écrire la ville. Je passe chaque année des mois dans des villes. Nairobi, Delhi, et tant d’autres. Les mots qui m’arrivent sont les histoires des autres. Je travaille sur les villes et j’écris pendant qu’ils parlent. On entre avec chaque personne rencontrée dans des histoires souvent difficiles. On entre dans le pourquoi de ce Continuer la lecture#40jours #16 l là où je ne vois pas

#40jours #16 | le laveur de vitres

Chaque jour et tout le jour je le passe à écrire, ou du moins à penser que je devrais, que je n’ai pas, que j’aurais dû, que je vais ou à me réjouir d’avoir en effet écrit. Je n’ai pas d’heure pour, mais un endroit à priori, mon bureau tourné vers la fenêtre d’où je vois l’immeuble d’en face, parfois Continuer la lecture#40jours #16 | le laveur de vitres

#40jours #16 | le monde autour

J’ai pensé qu’il me fallait un lieu. Comme un rendez-vous secret dans la ville. Une échappée face au bouillonnement tout autour. Un lieu dédié ce serait bien. Il y a eu l’idée de cette arrière-salle visitée un soir de pluie à la Maison des jeux. Vieille fenêtre qui donne sur le parc, bureau partagé, trop grand. Trop cher. Mais l’idée Continuer la lecture#40jours #16 | le monde autour

#40jours #16 | laissez parler les p’tits papiers

Elle écrit partout n’importe quand. Pas de crayon, pas d’ordinateur. Depuis qu’elle sait lire et écrire, elle écrit. De sa belle écriture cursive elle écrit dans les méandres de son cerveau. Elle regarde vivre les adultes autour d’elle, elle écoute, elle enregistre – témoin de leurs imperfections et de leur violence – elle enregistre tout dans un coin de sa Continuer la lecture#40jours #16 | laissez parler les p’tits papiers

#40jours #16 | je m’installe

Ce que je faisais là je n’aurai pas pu le faire de chez moi. Je m’étais dit. Pour installer écrire il fallait que je me déplace. Physiquement. Il a d’abord fallu cela. Me donner rendez-vous ailleurs. Donner rendez-vous à la partie qui en moi écrit. Veut écrire. Une histoire. Mais d’abord lire. Cette partie en moi sait qu’il faut d’abord Continuer la lecture#40jours #16 | je m’installe

#40jours #16 | quand c’était toi

Je n’écris pas n’est-ce pas ? Tu le sais toi, je m’interroge, où vont-ils tous et toutes, pourquoi des habits d’hiver, pourquoi des habits d’été, des chaussures sans chaussettes, des costumes gris souvent, sans cravate toujours, encodés, décodés, où vont-ils tous et toutes, je n’écris pas non, je regarde sans reflets de l’ombre à la lumière, et avant c’était comment dans Continuer la lecture#40jours #16 | quand c’était toi