#40jours #prologue | retour amont comme les saumons

Voix d’encre quand je l’ai revue ma VILLE natale. ELLE ne m’a pas reconnue. je lui ai souri avec indulgence. NÎMES, ma Gardoise je l’ai gardée sur mes papiers d’identité … ⁝ Tu veux que je t’en dise un peu plus ? Oui, parce que si tu commences à faire ton elliptique genre poète-qui-passe -à -la -ligne ça ne va Continuer la lecture#40jours #prologue | retour amont comme les saumons

#40jours #prologue | trouées

Un porche en pierre, un demi-cercle qui s’enfonce sous la rue, un effacement de la rue, un enfoncement à même le trottoir, la disparition de la ville dans ses propres dessous, une large ouverture en demi-cercle posée sur une ligne de pierre, plus claire car mieux éclairée, un seuil en plongée dans le noir du porche : un lavoir, et même Continuer la lecture#40jours #prologue | trouées

#40jours #prologue | impressions déliées

C’est une petite maison blanche dans une rue à sens unique, à sa droite, la même maison blanche avec la même porte bleue, à sa gauche, la même maison blanche dont seuls les rideaux osent se distinguer, et le numéro sur la porte, c’est vrai ; on les appelle les maisons de « pensionnés » – entendez « les gens pauvres » – et les Continuer la lecture#40jours #prologue | impressions déliées

#40jours #prologue | bonneteau

Sur un rectangle d’autres rectangles les petits sur le grand les petits tous égaux le grand pas homothétique ; rectangles ? plutôt parallélépipédiques boites peu épaisses tranches noires dessus colorés ou noir et blanc photos ; plus loin sur un autre rectangle masques africains rires de toutes langues dires du monde entier mots écrits titre sur un petit rectangle le Continuer la lecture#40jours #prologue | bonneteau

#40jours #prologue | dans le tube

C’est un portail, un tout petit portail avec des barreaux tout fins, la peinture est écaillée mais la serrure, large, est neuve et rutilante ; on y met des grosses clés carrées pour ouvrir la porte, assurément ; derrière, un terrain en friche, ça sent la ronce, les grillages rouillés et les parpaings qui s’amoncellent sur le terrain d’à côté Continuer la lecture#40jours #prologue | dans le tube

#40jours prologue | signes

Un panneau de signalisation, un triangle bordé de rouge, à l’intérieur un pictogramme noir en forme de point d’exclamation :… il nous annonce que d’autres dangers ( lesquels ? : la nature n’en est pas forcément précisée, mais autres que ceux ayant leurs panneaux spécifiques) sont à craindre entre 150 à 50 mètres de ce panneau. Au centre d’une placette, Continuer la lecture#40jours prologue | signes

#40jours #prologue | perpendiculaire à la nuit et notes de ville

Sa surface lisse grand rectangle nimbé d’images passantes plus ou moins denses silhouettes qui se pressent que tu frôles ce flux comme la section d’un film en continu cet écran miroir qui cache tu le pressens un poste d’observation car ici dans ce couloir tout est zones de surveillances : la glace sans tain du couloir de la gare du Continuer la lecture#40jours #prologue | perpendiculaire à la nuit et notes de ville

#40jours #prologue |  : … Pétaouchnok

Dix-sept hommes dont quatre militaires sont autour du cadavre. Le corps n’a plus de tête. Le pied gauche est nu. Le droit conserve encore une chaussette. Le bras gauche n’a visiblement plus de main. Le cadavre vient d’être repêché. Une grande flaque d’eau noircit les planches du ponton :… Le port de Saint Pierre en Atlantique Nord, sur la cale Continuer la lecture#40jours #prologue |  : … Pétaouchnok

#40jours #prologue | signes trompeurs

Une série de flèches disposées en éventail sur un plateau ovoïde, deux mètres de haut : … un ordinateur en haut d’une colline de Montmartre, qui calcule journellement le nombre de visiteurs, les pas et les sentiments de chacun. Un bout de bois qui se termine par des lanières de cuir, semble-t-il, s’enfonçant dans l’asphalte, le dit bout penchant là Continuer la lecture#40jours #prologue | signes trompeurs

#40jours #prologue | sous le bois: les roses

J’ai eu si peur- ils étaient autour de moi et aussi un peu en-dessus, leurs mots me disaient tout va bien alors que leurs yeux criaient l’exact inverse- j’ai eu si peur-pourtant je n’ai pas eu mal, je n’ai pas gémis, je n’ai pas crié, cela a duré quelques minutes tout au plus,  puis tu étais là et je n’ai Continuer la lecture#40jours #prologue | sous le bois: les roses