#40jours #prologue | quatre ellipses verticales

une ligne est vue, mais il n’y a pas de ligne, à gauche, l’herbe coupée, jaunie, séché, les raies encore de la taille, à droite, les cendres, la terre noircie, les troncs devenus charbon ⁝ chaque été dans la vallée, un incendie que l’on dit volontaire et le nom de l’auteur est su et tu, il ne va pas plus Continuer la lecture#40jours #prologue | quatre ellipses verticales

#40jours #prologue | lieux invisibles

Une raffinerie de pétrole dans la banlieue d’une grande ville, une grande tour de distillation haute de 80 mètres, d’autres colonnes de distillation sous vide annexes, plusieurs cheminées dont une, la plus grande, laisse échapper un large et dense panache de fumée blanche dans le ciel surplombant un réseau de tuyaux et de grands réservoirs circulaires destinées à stocker les Continuer la lecture#40jours #prologue | lieux invisibles

#40jours #prologue | sept légendes circulent…

Les grands couloirs en sous-sol, très éclairés, pas un gramme de poussière sur les sols gris neige, contre les murs en béton des boîtes gigantesques, ventrues, géométriquement difformes, des pianos fermés définitivement avec du gros scotch, contraints dans leur silence forcé d’avoir recours à des affichettes « Ne pas toucher ! » « Ne pas ouvrir » « Vente publique », de part et d’autre des Continuer la lecture#40jours #prologue | sept légendes circulent…

#40 jours #prologue | on achève bien les chevaux

C’est juste une fenêtre grillagée à hauteur de passants, une fenêtre banale à deux vantaux protégés par des barreaux comme d’une prison, une fenêtre qui perce une des dernières façades décrépies de la rue de Charenton toute pomponnée pour mieux oublier ses souvenirs: … Elle constitue l’arrière d’une des nombreuses boutiques du faubourg, boutique de fringues  ou de sneakers, autrefois de Continuer la lecture#40 jours #prologue | on achève bien les chevaux

#40jours #prologue | défricher les failles

Six carreaux aux joints effrités, ceux du bas n’ont sûrement plus la possibilité de s’entrouvrir, ceux d’en haut en barre de trois carrés ont peut-être eu un jour l’opportunité de basculer afin de permettre à l’air de circuler, l’immobilité de cette fenêtre et son éventuelle et actuelle utilité se mesurent à l’épaisseur de poussière qui l’opacifie ou l’enchevêtrement de toiles Continuer la lecture#40jours #prologue | défricher les failles

#40 jours #prologue | musique qui sourd de la terre

Rue St Hilaire, voie bitumée étroite et longue, à la mixité sociale réjouissante, entre une allée qui gravit le léger dénivelé du quartier vers des bâtiments récents (ou récemment rénovés) et un immeuble à la façade faite de briques et de colombages, se love un charmant petit pavillon style XVIIIème  s de tout au plus douze mètres carrés, au toit Continuer la lecture#40 jours #prologue | musique qui sourd de la terre

#40jours #prologue | l’envers du décor

Si on rate le virage, on rentre dedans. Il serait souhaitable de rentrer dedans sans louper le virage, mais cela n’est pas possible. Elle intrigue, car ce que l’on voit de la route n’est pas suffisant pour satisfaire notre curiosité. On voudrait l’envers du décor, pas cette pelouse impeccablement tondue, les palmiers nains, l’araucaria toujours verts, les deux chiens nonchalants Continuer la lecture#40jours #prologue | l’envers du décor

#40jours #prologue | et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir!

La pièce est vaste et plutôt aérée. Les fenêtres, un peu plus grandes que celle d’une maison, évoquent, de l’intérieur, un bâtiment construit ou rénové ou bien simplement adapté pour la collectivité. Il est vrai qu’un petit effort aurait pu être fait sur la décoration. Le mobilier est sobre mais pensé pour être hygiénique. C’est un bon point. Les lits Continuer la lecture#40jours #prologue | et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir!

#40 jours #prologue | fragments d’une ville

On reste planté devant la béance qui s’est faite, là en plein centre-ville, tout près de la place principale et de la mairie, on reste là à contempler ce qui n’est plus que lambeaux de motifs végétaux d’un papier peint, blocs de béton ou de pierre déstructurés, terre et gravats de toutes sortes au sol, et la pelle mécanique qui Continuer la lecture#40 jours #prologue | fragments d’une ville

#40 jours #prologue | jalons

Intro hors d’œuvre Pas ou peu bougé. Sans compter deux années vécues à Paris, j’ai toujours habité dans le Val-de-Marne, à Saint-Mandé, où j’ai grandi, puis à Vincennes où mes fils ont grandi. Enfance dans un triangle borné par le bois, le zoo et, à l’opposé, le métro Saint-Mandé Tourelle, porte d’accès à Paris quand nous ne montions pas dans Continuer la lecture#40 jours #prologue | jalons