Vous dirai-je les escales de mes itinéraires erratiques, en vrac:Honfleur où Michaud y mit un chameau. Inishmore où le vent décide des directions. Nicosie où nous sommes arrivés trop tard pour le mariage, mais la ville était déjà divisée.À Waalpi sur la first mesa j’ai senti les ailes de l’aigle derrière moi.Les touffes de laine sentaient le suint sur le mur d’Hadrien.Il y avait des oliviers à Ushimado. Les lucioles ont éclairé la dernière nuit de l’année à Alleppey. Dans le pub de Killibegs on a lu An Poblacht, c’était au Donegal. Aberystwyth n’est pas le plus long nom du Pays de Galles. Je ne sais pas les rizières de Sapa cachées dans le brouillard. Mais j’ai vu les lichens sur l’île de Groix. À Bergen la pie était presque bleue et le ciel virait au jaune. J’ai senti la brûlure de Timanfaia et rêvé d’habiter la maison de Manrique sous la lave. Les déesses mafflues veillaient sur Gozo. Urbino et Siena furent mes pôles magnétiques. À Ségou j’ai quitté la rive du Niger. Le fantôme de Marlow erre encore dans la forêt de Laigue.
Qui irait à Jerimadeth dormir dans les blés ou bien changer de genre sur la planete Nivôse. Boire du mescal à Izraccihuatl et parcourir les jardins de Srinagar. Chercher aux Féroé l’île aux étrangers. Nager vers Ys ou l’île aux pommes. Aller du fleuve Amour aux Terre boréales. Lire le Paradis Perdu sur Paradise Road, attendre le soleil frapper la pierre à Newgrange. Égrener les villes de la Hanse jusqu’à Novgorod et compter les secondes entre les éclairs du phare de Saint-Ives.
Patchwork de noms de lieux qui font rêver, de couleurs de sensations.
J’aime beaucoup.