J’ai toujours rêvé de tenir un journal. De noter pour ne pas perdre. De retenir des moments, des émotions. J’ai rempli des cahiers d’école à spirales, à petits carreaux, A5 et A4. Ateliers d’écriture, histoires, poèmes. Récits de voyages. J’ai appris l’ordinateur et sa magie, sa maîtrise de la forme. Mais de journal point. Puis, dans un fond de tiroir, j’ai redécouvert le carnet bleu nuit acheté un jour dans une librairie. Format 14/21, dos 1cm, pages blanches reliées, couverture veloutée marquée en fine écriture italique Livre de brouillon. Qui devait m’aider à noter pensées, réflexions, événements, sentiments…enfin peut-être…je doutais déjà dans la première phrase signée fin avril 2007. Je l’ai ouvert, je n’étais pas allée loin. 24 pages pour dix ans de souvenirs lancés au fil des visites dans ma ville, dans ma famille, nostalgie et joie des retrouvailles, puis retour dans la vraie vie de tous les jours, famille, soleil, jardin, le temps qui passe, les paysages faits pour la marche et pour les photos. Des enfants grandissent, des journées se remplissent, anniversaires, recettes de gâteaux, senteurs, rires et larmes. Mêlées de joies et de mélancolie, brouillon de vie. La vie qui va…