#33 – 12dec22 – quand l’ennui | s’impose quand l’exaspération s’écoule | en silence avant que ça | s’impose quand le désespoir | s’impose quand la dépendance se noue | à la marche avant la marche arrière vers elle | s’impose quand le chagrin reflue et | s’impose quand la tristesse me caresse le front | la main touche la terre, la garrigue, la compagnie des arbres | s’impose quand l’élan s’exténue | je purge les livres devant moi vers un vide | s’impose quand tout s’accumule | un trop plein s’ouvre à la perte | avant que tout ralentisse | s’obliger à laisser tomber | s’impose
#32 – 11dec22 – La curiosité vers le vide en appel, je m’avance vers cette verticalité éclairée de porte entrouverte. Une couverture jetée sur le lit. La chambre se découvre austère. Armoires, lit, chaise à peine plus de mobilier. Face à mon regard, tout se déplie inconnu, rien de familier. Je cherche. Ma main n’ose ouvrir un tiroir. Je suis fâché de son absence, désemparé du caractère étranger de sa chambre. Décidé à m’éloigner, je me retourne. À droite le lit, sa table de nuit. Et dessus, au format d’un petit miroir, une aquarelle peinte accapare le territoire d’une icône fragile. Je la reconnais dans la lenteur qu’il me faut à dénouer une énigme. Ma première aquarelle auprès d’elle veillait sur moi.
#30 – 9dec22 – La nuit est tombée. Première fois juste derrière une voiture Volkswagen Tyga, je remarque ces deux barres de feux arrière rouges extrêmement agressifs. Et au même moment un autre modèle plus imposant se gare sur ma droite, les mêmes lignes de feux arrière rouge vif.
Contamination de l’étrangeté d’un élément visuel nouveau qui se parsème partout où se pose le regard… Est-ce par manque d’attention que je le remarque maintenant seulement? La brûlure, cette sensation ressentie à ne pouvoir soutenir le regard me laisse la trace mnésique d’une première fois.
Troisième visite d’une femme sans âge qui se présente sans bonjour. Sa scansion à la fois urgente et effacée, proche de celle de Françoise Sagan, demande écoute et attention. Elle me remet ses effets personnels entre mes mains, un portable et un chargeur. Il ne fonctionne pas; pas de carte SIM. Elle a perdu son portable, celui avec la carte SIM. On lui a volé. Elle répète qu’elle a perdu tous ses contacts, qu’elle est seule chez elle. Qui lui est difficile de faire le trajet jusqu’à la boutique de son opérateur. Impossible de contacter cet opérateur sans portable, sans carte SIM.
#29 – 8dec22 – Pas brancher, débrancher, même pas connecter et télécharger… Pas entrer, ne pas le faire entrer, même pour des clés perdues, ne pas déranger… Passer le balai, rapide le plus gros, même pas nettoyer… Offrir un café, refaire encore un café, même pas esquisser la moindre attention… Répondre sans vérifier, répondre et se tromper, répondre à côté, être à côté de la plaque, ne pas dérailler, ne pas radoter, ne pas s’agglutiner, laisser fluide le flux des idées… sasser les grumeaux de la pensée à vouloir trop s’obstiner.
#28 -7dec22 – Je suis ta trace à te demander pourquoi tout le long de cette journée. Je suis ta trace à t’interroger sans cesse pour une réponse de toi à toi sans mots de moi salvateurs. Je suis ta trace à te poser ta question en mourant d’envie que j’y réponde. Je suis ta trace qui te hante sans savoir comment retrouver ton membre fantôme dans une réponse hallucinée. Je suis ta trace, et moi, je ne sais plus non plus vraiment pourquoi je continue sur cette trace qui chemine hors de moi.
#27 – 6dec22 – Quelque part, il se lève. Les pieds graciles sur le plancher se déplacent posément vers une journée sereine déjà écrite. Réveillé juste à l’heure, parfaitement reposé, il s’humecte d’un café bien dosé. Puis s’expose à un voile d’eau chaude sans excès. Le corps sec se revêt d’habits doux et repassés, délicatement parfumés. Hors de chez lui, il vient épouser le confort de ses sièges tièdes, luxe sans ostentation du véhicule à hydrogène prêt à démarrer. Sans heurt et en ligne droite, la journée se termine comme elle a commencé, calme, réconfortante.
#26 – 5dec22 – et inaudible, et un borborygme, et ce n’est même pas sûr, et une note râlée, ai-je entendu un bruit ? et un son rauque, et un voisement, et une note piquée, et ça marmonne, et deux notes chantées, et un gazouilli, et un babil, et un début d’impatience, et un énervement, et expressément, et clarté d’un cri, et mes tympans saillants, et ça déchire l’air, et hurlement au martyre, et avant, et encore avant, et avant encore avant un bourdonnement, et un écho, et des amortis, et faible du son, et des bruits, et un battement, et du sourd, et un impact, et de l’infrason, et du martelage, et basse de pioche, et masse, et pic, et ça s’arrête, et tranchée, et mine, et fendre, et coups, et creuse, et ça s’arrête net.
#25 – 4dec22 – emportant tout à l’intérieur et laissant l’enveloppe – les parois vides sombres dans l’inobservable – les fondations se dérobent en bas plus loin, plus bas que les pieds au centre – arrière – intérieur vide, tout un monde absorbé, aspiré dedans – la tête effacée, engourdie, endolorie, tuméfiée, frappée, gonflée, marquée, déformée, bleuie, rougie, violacée, sombre – sombrer – sans accroc, meurtri – se débonde des fluides, des crachats, des gaz, des miasmes – perdre pied – trouble, vertige en plongée
#24 – 3dec22 – Le temps inscrit sa ligne et nous en gardons l’image-épreuve intérieure. Je l’entends me répéter « aujourd’hui, aujourd’hui » d’une voix qui fait écho dans ma tête. Je réalise que c’était hier. Seul au milieu de mes pensées, je surnage dans un vide tiède en surface, et qui saisit les chevilles en profondeur. La bande de réalité s’éloigne comme l’épaisseur de la plage à se retourner au large. Le temps me dilue, et je le dilapide. Je le perds un peu encore. Et encore un peu.
#23 – 2dec22 – Le temps presse alors qu’il ne coûte rien la première demi-heure, le quart suivant un euro puis de quarante-cinq minutes à une heure un euro et vingt centimes, le quart d’heure supplémentaire revient à vingt centimes, pour rester deux heures deux euros, pour trois deux euros et quatre-vingts centimes, et ainsi de suite toutes les heures quatre-vingts centimes; c’est gratuit de dix-neuf heures à une heure du matin et de une heure à huit heures du matin c’est un euro seulement, symbolique.
#22 – 1dec22 – Il ne m’en a rien coûté de déplacer cet opuscule d’entretien avec la fille de Mohammed Réza Aslani, le réalisateur de /L’Échiquier du vent/. Je me souviens l’attente du film devenue familière en quelques images et extraits persistants vapeurs des bains, peau dénudée, tapis persans, repas des Mille et une nuits. Une main a saisi la petite édition. Échange complice, je présume, à vouloir à travers la peau des films que la liberté brille encore, lumineuse.
#21 – 30nov22 – Déplacement en voiture. Je baisse ma vitre. Vision fugace. Sur le trottoir, une femme de petite taille trotte-menu habillée de noir esquisse un pas de côté, visage soudainement effrayé, geste des bras pour se protéger. La scène cachée se dévoile. Un bras sorti main paume en avant d’une fenêtre tête adolescente s’extirpe et hurle un « au revoir » à l’invisible. J’éclate de rire amusé. Je me décide quasiment à commettre le forfait de héler des inconnus; là-bas l’attroupement du vendeur de sapin. Et puis non, drôle d’idée. Je remonte ma vitre pour laisser le trajet me réchauffer.
#20 – 29nov22 – Le restaurant était habillé d’un froid blanc inhospitalier, à gauche en entrant une banquette fendue et des tables petites. Il ne restait rien, une frise de carreaux de faïences accrochés aux souvenirs d’un restaurant turc bondé où les plats volaient sur nos têtes dans un brouhaha réconfortant. Elle, elle était là, n’avait pas bougé, même coupe de cheveux, un carré, long sourire vrai et jovial, une femme ronde. L’équipe évanouie, la cuisine visible derrière le comptoir. Il ne restait qu’elle pour ne pas se tromper d’adresse. Pas de carte, pas de prix, le choix entre trois plats, assiettes servies avec le même sourire un trait moqueur. À la fin elle demanda, s’intéressa, se renseigna, tendit le sabot sincère du lecteur de carte.
#19 – 28nov22 – voisin de bon matin –Comment il va le chef?
dans l’escalier –Hé! –Eh! –ça va? –ouais et toi? –ouais ça va? –je suis en train de bailler comme un…ah! –ha ha –bon, la forme? –oui et vous?
entrant dans le hall –Salut grand chef! –ouais, enfin le grand chef fatigué, là… –t’es pas au bout de tes peines? – non je sais…
à l’accueil –bonjour –alors Close –il va falloir que je la renouvelle ma carte –oui –vous êtes dans la grande salle par ici –bonjour –une place pour Close s’il vous plaît –avec une réduction?
#18 – 27nov22 – Avec l’encre, avec le jais, avec la suie, avec l’asphalte et le bitume, la nuit me rappelle ses créances. Avec la poussière fine des os calcinés, avec la fumagine des herbes gangrenées, avec la cendre des livres condamnés la nuit me rappelle ma naissance. Je suis fils de la nuit.
Né de la nuit : on croit entendre ici un écho du Méphistophélès de Goethe : « Je suis, moi, une partie de cette obscurité qui donna naissance à la lumière… » (Portant cape et loup de velours, Caillois, tel qu’il apparut dans un film sur le XVe arrondissement, faisait plus que revêtir la livrée du rôle.)
Je me saisis d’un des deux gros volumes empruntés à la médiathèque restés sur un coin de bureau. Je trouve l’occurrence de l’auteur de l’autre volume, Roger Caillois, dans la table des matières. Je poursuis, j’entame le texte et j’arrive à l’écho du bitume et de l’asphalte qui me décident à la copie. La citation de Goethe n’est pas pour me déplaire : « Si l’homme, ce petit monde d’extravagances, s’imagine qu’il fait un tout à lui seul, moi je ne suis qu’une partie de cette partie, qui était tout au commencement, une partie des ténèbres qui enfantèrent la lumière ». Reste à trouver le titre du film dans lequel Caillois apparaît.
#17 – 26nov22 – Projets d’embellissement autour de moi
Partout où les ordures ménagères, dans leur esthétique sac plastique, envahissent les trottoirs, aménager des containers à ces endroits.
Et laisser la nature envahir tous les interstices. Ces bordures à l’agonie sans fleurs, sans arbres, sans légumes, sans fruits. Planter des arbres, semer des graines.
Redonner à la terre une chance de respirer. Retirer partout où c’est possible le goudron noir, l’enrobé mortel. Ne plus donner une seule autorisation de répandre de l’asphalte.
#16 – 25nov22 – Veste courte matelassée couleur crème | pull fin foncé déborde sur jean mal ajusté | bombers gris sur chemise trop grande à grands carreaux bordeaux et bleu marine | pull pelucheux sombre et jean usé | parka sombre ouvert, dessous un polo blanc avec des motifs tissés | des cheveux bouclés, lunettes, pull foncé au milieu une large bande horizontale marron glacé sur pantalon blanc | téléphone dans main droite et main gauche dans la poche d’un pantalon ample foncé | marchant vite, gros bonnet veste vert foncé, pantalon toile couleur brique
#15 – 24nov22 – cutter à la main. Tu ne veux pas que je te l’ouvre? Non… Je le stocke là… désignant sous le comptoir. Tout ça c’est des transporteurs qui doivent s’en charger… s’éloignant. Je crois que je vais prendre un café. avec son badge en main. Je te l’offre. Mais non ! indistinctement… alors moi non plus…. alors quand tu veux, quand tu veux… devant la machine à café. J’ai jamais dit que j’étais obligé, c’est toujours sur la base du bon vouloir que je le fais, c’est que j’en ai envie. La prochaine fois c’est pour moi. Moi ça fait plaisir. Dis, je suis arrivé à la bourre, mon pauvre, ce matin… le gobelet à la main. T’en prends pas un?
#14 – 23nov22 – À grandes enjambées je me faufile. Des corps adolescents les pieds vissés au sol attendent l’initiative de les mettre en mouvement, prendre les devants et leur dire d’entrer. L’attroupement ne bouge pas. Je repasse devant eux rapidement en les frôlant. La masse est homogène. Je les invite à rejoindre la grande salle. Ils ne peuvent pas visiblement. Je comprends alors que leur prof procède au comptage. Additionnés à l’arrivée, recomptés à la sortie, puis encore dans le bus du retour.
#13 – 22nov22 – Du format quatre tiers scintillait une lumière débordant toute la salle jusqu’aux sièges du fond. Et sur les visages déjà perdus dans le regard du personnage très grand en noir et blanc qui doucement imprégnait l’atmosphère d’un air bonhomme, les petits corps imperceptiblement tortillaient leur diaphragme en remontant la pointe des pieds. Après la courte séquence où le réalisateur-interpètre chausse ses lunettes, il sort une poignée de petits papiers, son micro commence à se tordre. Des rires soudains ont cristallisé la séance.
#12 – 21nov22 – Tendre la main vers le livre sensible, se saisir de quelques pages et les oublier. À trop vouloir faire avec ces notes fixées, les unes à côté des autres, ces notes patiemment collectées par découpage-remontage des brouillons des carnets, ça n’écrit rien. Ne plus vouloir du tout ces notes à moi-même, ces enregistrements transcrits, ces extraits, ces recopiages noircis dans le calme d’un temps qui ne me demandait rien. Tendre la main vers un autre livre qui fait sens.
#11 – 20nov22 – Si j’inversais le sablier du temps à parcourir ces albums oubliés de paysages en couleur, qui sans transition ont laissé place aux fastidieux exercices de syllabes à recopier et à apprendre par cœur, et dont il fallait éprouver entre les doigts le stylo douloureux jusqu’au poignet, irradiant tout le corps par les contours trop rigides des tables ou trop hautes ou trop petites, je dirais que la lecture fut tout aussi naturelle après cet effort qu’un sens inconnu qui se découvre.
#10 – 19nov22 – Pendant que je suivais une voiture sans permis tous les détails du paysage – les nuages, les grandes structures métalliques – m’absorbaient | pendant que j’observais le complexe industriel à l’arrêt depuis cinq ans je me disais qu’il fallait aller en faire quelques photos avant qu’il soit désossé | pendant que je cherchais en vain un jouet dans un magasin, toute une allée de plastique rose me sauta aux yeux | pendant que je lisais une histoire à ma fille il était temps d’envoyer ce texte |
#9 – 18nov22 – quand même, être sur le fil | ne pas s’attarder | chercher des raisons objectives pour continuer | ne pas s’attarder | à 18 degrés ou à 19 degrés | ne pas s’attarder | ne plus être un motif de considérations | ne pas s’attarder | tout recommencer pas au même degré | ne pas s’attarder | rien changer, foi aux solutions miracles | ne pas s’attarder | les prix doubler, redoubler | ne pas s’attarder | la mémoire meurtrie de toutes les luttes passées | ne pas s’attarder
#8 – 17nov22 – Henri Michaux Brigitte Célérier Philippe Poutou Victor Duruy Condorcet Maurice Carême Léonard de Vinci Paul Claudel Odette Paul Eluard Marcel Proust Pierre Albert-Birot Jacques Prévert Monteverdi Saul Bass Bruno Latour Alfred Hitchcock François Bon Jean-Pierre Brisset Norman McLaren Paul Verlaine Victor Hugo Arthur Rimbaud Pierre Ménanteau Jacques Charpentreau Claude Roy Dominique Dimey Michel Butor Bertrand Bonello Nicolas Pariser Valeria Bruni Tedeschi Terry Gilliam Ginette Kolinka
#7 -16nov22 – la paume de la main sur la bouche les yeux perdus dans les profondeurs de l’écran, je ne vois que le circonflexe de ses sourcils épais, le visage absorbé dans l’attente d’une réponse | Candeur juvénile le corps voudrait encore ce que le visage montre d’une jeunesse adolescente des traits lisses des yeux rieurs; difficile de deviner son âge | un visage de piété légèrement buriné sous une chevelure radieuse, ses yeux doux très bleus ébauchent la caresse d’un sourire, toujours
#6 -15nov22 – […]verticalité sert de témoin, les mains appuient, les mains tâtonnent, les mains cherchent, à peine caressent, le corps bascule, les mains supportent le poids, les doigts s’écartent, les phalanges s’agrippent, les jambes s’assurent des mains, debout, continuer d’avancer, effleurer la paume ouverte pour disperser la peur, la crainte de tomber, le regard au sol, se rattraper, vouloir rester vertical, danser avec l’attraction, les deux pieds au sol, les doigts de pied se rétractent, les genoux vacillent, le bassin flanche…secousse.
#5 – 14nov22 – Ce soir, l’illusion persiste, une mer blanche suspendue sous une masse inerte couleur mouillée cendre noire. Hier, ciel dense de menus scintillements, lune chauffe un modeste périmètre souligné d’une épaisse ligne claire. Fin de matinée, ciel laiteux, gouttes translucides s’écrasent grosses, bavent sur les vitres. Souvenir, sur une ligne de crête ondulée, transhumance immobile au loin de petites boules laineuses se suivent.
#4 – 13nov22 – question de faim, d’avoir faim, de peur d’avoir faim, plus question d’avoir faim… je marche vite, au sol ma friteuse emballée dans son carton, je presse le pas, je me vois avancer vite, crainte de me faire dérober ma friteuse neuve, on me suit, dois-je revenir sur mes pas, je m’enferme à clé, je ressors en trombe, l’homme qui me suit m’assaille de questions, je traverse la rue, une connaissance me hèle, j’hésite à revenir sur mes pas pour la friteuse, encore des questions
#3 -11nov22 – brève apparition de palmiers en enfilade, suivie d’une palissade hermétique au regard, juste après des palmiers nains ouvrent le début d’une allée, un portail bas qu’il serait aisé d’ouvrir en empêche l’accès, au bout de l’allée une petite maison basse mais étendue prolongée d’une véranda… trop loin pour être certain de la véranda… convergence de promeneurs, un voile, des effluences exotiques d’épices, un parfum enfantin.
#2 – 10nov22 – peut-être ces voix me rassuraient comme d’autres moi-même, toutes témoins des mêmes histoires, kaléidoscopes de timbres proches et bienveillants… une seule voix affectueuse estompait celles plus graves, d’une douceur chuchotée caressant mes yeux voyant soudainement dans les phonèmes les cachalots éventrés sur la plage rougie, les Indiens brandissant leurs flèches de l’autre rive du lac pour avoir profané leur sable scintillant… récits évanouis… petit format d’un phalène à l’aquarelle sur une table de nuit
#1 – 9nov22 – une place je vous prie, ce je vous prie fallacieux, ce je vous prie connoté d’un je vous (mé)prie, autant dire je vous somme ou je vous (as)somme, ou je vous mande ou je vous (com)mande; un surpris par le petit prix dirait je vous pris…. précaire du latin precarius obtenu par la prière
mêler belle écriture et petites touches de légère ironie
je pique un fard… merci d’être venue me lire!
et plaisir de les saluer vos trois
le visage absorbé, le candide et le sourire du pieux visage buriné
Bonjour Michael, plaisir de lire tes écrits et les photos qui les accompagnent sont splendides. Je trouve le lien entre les deux très fort, vraiment. Très belle sensibilité, merci beaucoup.
Merci Clarence d’être venue me lire. Ça me touche particulièrement que tu es appréciée le lien entre le texte et les photos.
je n’étais pas encore venue jusqu’à ta page, le temps me manque en ce moment, mais je viens de beaucoup aimer mon petit voyage chez toi
belle harmonie des photos qui m’attirent m’intriguent et complètent tellement bien tes paysages
Merci beaucoup Françoise. Hâte d’avoir un peu de temps pour lire tous les carnets!
Je découvre le journal. Très belle et forte résonance des textes et des images. ( séries AI) Merci
Merci beaucoup Nathalie pour ce précieux retour!
Je découvre votre carnet. Les photos sont si belles et captivantes que dans un premier temps elles absorbent toute l’attention. Puis les premiers textes m’ont donné envie de prendre du temps pour venir tout relire attentivement.
Merci Muriel pour votre retour. Je suis très touché par la réception que vous décrivez de mon carnet.
Michael, j’ai raté quelque chose ou nous ne savons toujours pas dans quel film parisien apparaît Caillois ? — Merci pour cette #18, et pour les autres… Vos notes comme vos images, on dirait qu’elles virent (comme des couleurs virent) — vos images saturées comme gorgées, qui bavent de couleurs et le texte de vos notes pareil, comme s’il fallait les lire vite avant auto-destruction, touchées par une sorte d’oxydation, une effervescence, un effet (acide) spécial (et je retiens particulièrement votre rencontre #30 des feux arrière)… mais dites-moi, vos images, (qu’est-ce) qui les fait ?
Christophe, je ne sais où Roger Caillois fait une apparition, mais je finirai par le découvrir. Au delà de vous remercier, je crois que le passage au bain révélateur de votre commentaire, me fait me saisir des paramètres que je n’osais m’avouer chercher. Rétroactivement je n’ai pas su pourquoi j’avais publié l’anecdote sur les feux arrière de la #30. Doublement, merci.
Concernant ces images, elles sont toutes issues de l’activité de carnet. Pour les générer, j’exécute un long commentaire d’instructions de plus de 400 caractères, en rapport direct avec ce que je viens d’écrire. Oui c’est une intelligence artificielle qui donne ce résultat. IA avec laquelle il faut compter des dizaines d’essais, et un travail de retouche d’images pour la plupart.
Hâte d’aller vous lire…