#01 Dans mon dos. Ce qui se passait. Ce qu’elle avait en tête. Comment elle s’y prenait. Tout en gestes lents. Ce qu’il fallait qu’elle voûte de son corps. D’abord baisser la tête. Faire le dos rond. Ramasser le corps. Réduire l’écart entre l’avant et l’arrière. Sortir de l’emprisonnement par l’effacement. C’était l’étape première, celle qui permettrait de mettre son plan à exécution. Le temps qu’il lui avait fallu pour en arriver là. Déjà elle avait une patte sortie du harnais et tout cela sans même tendre le mou de la longe.
Quand tombe la contrainte, écrire à propos de la pulsion de noter ce qui lui donne naissance dans le quotidien du jour et bien sûr ce qui vient en tête c’est cette image d’elle dans mon dos et pour se libérer du joug en catimini comment elle s’y était prise, quand inconsciemment j’aurais voulu trouver une échappatoire à cette incipit qui me clouait au pilori d’écrire et ne pas savoir quoi mais devoir le faire avec en plus le nombre de caractères comptés et si peu autorisés qu’à peine parti, en imaginant que cela arrive, que ça se déclenche, c’est appuyer sur le frein qu’il faudrait. Alors oui, écrire la contrainte du corps il avait fallu et c’était son image qui s’était imposée.
« Sortir de l’emprisonnement par l’effacement »… ça résonne fort
je suis tout à fait d’accord avec Anh Mat, c’est une image puissante… et partir du corps plié, ce vertige, le lever progressif du corps et de la pensée (bel écho avec le premier texte de Brigitte !)
me fait songer à une danse contemporaine
vous êtes Isadora D…. entendre votre voix
et oui tellement juste : à peine commencé, il faut déjà songer à freiner !!
Image forte oui, mais celle qui cloue au pilori d’écrire.
L’écriture est-ele à la fois plaisir et souffrance ?
C’est plutôt la contrainte quelle qu’elle soit qui me cloue au pilori. Etre obligée de… Merci de ta lecture, Perle.