Boîte grise parallélépipédique recouverte de toile épaisse de couleur grise et sur laquelle est brodée comme une maxime de vie: « je classe…je trie…je range… »
C’est à l’intérieur que se trouvent les carnets.
Bloc IDEA Oxford, 80 feuilles, petits carreaux 5×5. La reliure est horizontale. Le type de carnet que, dans les films noirs, les enquêteurs dépêchés sur les lieux d’un crime utilisent pour noter les propos des témoins.
Carnet à la couverture cartonnée , chien et chat nonchalamment allongés sur un canapé vert bouteille, au pied d’un pan de mur couvert de livres, près d’un homme que rien ne saurait détourner de son livre.
Carnet Moleskine à couverture cartonnée noire grand format accompagné d’une dizaine de plus petits carnets de même marque. On n’a plus su s’en passer quand on a lu, quelque part, que Jean Echenoz utilisait les mêmes.
Cahier 100 pages à spirale de marque Repère – 17×22 -couverture bleue .
Notebook Apica sur la couverture gris vert duquel est écrit « most advanced quality gives best writing features ». A l’intérieur, en guise de marque-page, une carte de vœux pour l’année 1981 représentant le jeune Arthur Rimbaud dessiné par Ernest Pignon Ernest.
Carnet » Actes noirs » à feuilles vierges offert par les éditions Actes Sud.
Gros cahier – 21×29,7 au moins- reliure toilée et couverture en carton épais taches noires sur fond rouge.
Carnet Bansky illustré par le dessin d’une fillette en robe noire sous un parapluie à losanges rouges et blancs
Petit carnet de poche « Ceci n’est pas une pipe ». Comme un écho au tapis de souris, très ancien et toujours posé sur le coin droit du bureau dont le motif est identique. On se souvient avoir été fumeur de pipe.
Petit calepin noir dont le nombre de pages est réduit mais dont la couverture te somme de devenir qui tu es en grosses lettres bleues. Ce n’est pas facile de devenir qui on est. A moins de se nommer Nietzsche.
De nouveau, un carnet offert par les éditions Actes Sud . « Tant qu’il y aura des arbres, il y aura des hommes » . D’une actualité brûlante, bien qu’il date de plusieurs années.
Carnet d’un rouge pétant » Les enquêtes de Maigret » doté d’une élastique pour le maintenir fermé.
Carnet Gallimard reproduisant la maquette de la collection Blanche sobrement intitulé Cahiers. En page de garde ces mots de Paul Valéry : » L’écrivain véritable est un homme qui ne trouve pas ses mots. Alors, il les cherche. Et en les cherchant, il trouve mieux ».
On reprend espoir.
Le carnet ne fait pas l’écrivant néanmoins il peut en donner l’illusion.
Belle collection ! Elle va nourir (je veux dire réchauffer, mais ne brûler rien) notre hiver ! Tant mieux,
La collection est belle, certes et c’est toujours un plaisir de regarder et palper ces carnets et cahiers dont l’originalité de certains est indéniable. Mais, car il y a presque toujours un mais, de cette collection émane un parfum de travail inabouti. Dans le genre » Dis ! Toi que voilà, dis! mais qu’as tu fait de tous ces carnets ? Beaucoup trop de pages blanches.
Et je ne peux tout de même pas me flatter d’avoir noirci au cours ma vie professionnelle des piles de grands cahiers, injustement dénommés » Le conquérant » avec des notes de réunions et de rendez-vous.
Bel inventaire ! J’aime beaucoup ce texte ! Pince-sans-rire qui fait sourire mine de rien. Vous écrivez des polars ?
Merci ! Si un sourire s’est esquissé, c’est qu’il y a un petit quelque chose à creuser. Je lis mais n’écris pas de « polars ». Je me range plutôt dans la catégorie des « gribouilleurs » . Parfois, dans un monceau de gribouillis, émergent quelques petites étincelles. Orpailleur toujours plus impressionné par ce que les autres chercheurs trouvent que par mes maigres trouvailles .
Quels beaux titres pour chacun des fragments !
Un plaisir de vous lire