Je ne crois pas jamais avoir eu de carnet d’écrivain au sens de ces petits carnets que l’on emmène partout avec soi pour écrire, noter des phrases, des idées. J’ai eu des tentatives de carnets, de grandes idées de et si moi aussi je le faisais. J’ai mis en place la grande mascarade le choisir, l’acheter comme ce jean dont on sait pourtant qu on n’en fera jamais rien puisqu’il est rouge et que, du plus loin que l’on s’en souvienne, on ne porte pas de rouge. Une fois acheté, le carnet est systématiquement oublié, jamais sur soi quand on voudrait noter et puis de toute façon on se maintien dans le confort de cette écriture éclair, sortie en un seul jet, lorsqu’on arrive à lui consacrer une demi heure par semaine. Je me suis convaincu de ça et puis, il y a quelques semaines, sont ressortis de la poussières des cahiers brouillons de l’enfance, de petits cahiers tout carqués où j’ai redécouvert une écriture complètement oubliée. C’était émouvant et ça faisait un peu pitié en même temps. J’ai dit au père qui n’attendait que ça, tu peux tout jeter. Sauf le journal intime. Jaune avec une couverture matelassée, il y a un petit cadenas qui le tient fermé. Pour l’instant, je ne l’ai toujours pas fait sauter.
Oh oui les vieux cahiers d’enfance ! Ils sont juste derrière moi, là, mais je n’ai surtout pas tourné la tête, pas aller voir la petite écriture et les vieux dessins ratés sur les poésies, dont j’ai encore honte aujourd’hui ! Le sacré monde que ça ouvre… Merci !