ça craque dedans !
Dans le cœur ça résonne mal, ça palpite de travers, enfin pas droit, ou peut-être trop droit. Tu vois ça fait des ratés, ça provoque des suées thoraciques qui remontent la pente jusqu’au visage qui transmet l’alternatif à tout le crâne. Et là, plus moyen… de rien. Ni de penser, ni d’ouvrir la bouche, ni de secouer la tête, ni de protester… ça gonfle, ça enfle, ça ballonne et ça fige tout.
C’est la journée entière que ça m’occupe cette affaire de gonflement. La journée à sentir le truc arriver, s’approcher, puis s’installer, avant de monter en puissance. A tenter de réprimer, en adhérant les pieds fortement au sol, quitte à tirer la langue et à plisser les yeux, fort, fort, FORT !
Cœur ! Poumons ! Front ! Tête ! Dedans ! Explosion contenue car l’extérieur n’est pas fait pour. Contenue pour des raisons pratiques ou physiques.
Les mains en coque sur les tempes, les yeux fermés, ça va mieux, ça redescend.
Et remettre les mains, sur les yeux, un moment, comme pour couver une sensation. Les mains sur les tempes, une main sur l’arrière du crâne, une sur le front, rappeler à la glande pinéale qu’elle doit parler plus FORT !
Encore… ça craque dedans. Je sais. Ça va passer. Mais quand même. Ça craque dedans. Je sais, je ne vais pas y rester cette fois non plus. Mais quand même, ça…
Oui, ce gonflement des os du crâne, et l’application bienfaisante des mains, où les mains sont devenues des pieuvres fraîches qui engluent la souffrance…
Merci Stef !