#boost#04 Grisaille et sillons neufs

Tenir tête à la mélancolie — les jours de grisaille — les jours de rien du tout — les jours de perdition — tenir tête — la tête haute — le dos droit — à la solitude — sans soleil sans but sans fin— se secouer — gagner
Tenir tête à la nostalgie — qui s’insinue doucement — qui enveloppe — qui enlise dans les sables du souvenir — qui englue l’esprit tourmenté — être là-bas comme avant — lumière bleue et mauve d’une pensée enjolivée — rite d’une souvenance arrangée d’émotions passées vécues — c’est doux mou souple — un édredon douillet posé sur le vécu d’autrefois — un manque inutile et pourtant inconsolable
Tenir tête à ce manque — à cette privation choisie — et supportée avec vaillance — un choix fondamental — avec joie courage inconscience —d’abandon consenti — de recherche de conquête de création — une nouvelle vie des sillons neufs — à réussir
Résister au découragement —à l’abattement général — à l’environnement toxique — aux pensées noires — aux nuages tristes — à l’excitation collective — aux endoctrinements de toutes sortes — au laisser-aller laisser courir laisser partir à vau-l’eau — ne pas perdre la main — ne pas perdre pied — ne pas perdre l’esprit ni le corps — ne pas se perdre — survivre — revivre — vivre

A propos de Monika Espinasse

Originaire de Vienne en Autriche. Vit en Lozère. A réalisé des traductions. Aime la poésie, les nouvelles, les romans, même les romans policiers. Ecrit depuis longtemps dans le cadre des Ateliers du déluge. Est devenue accro aux ateliers de François Bon. A publié quelques nouvelles et poèmes, un manuscrit attend dans un tiroir. Aime jouer avec les mots, leur musique et l'esprit singulier de la langue française. Depuis peu, une envie de peindre, en particulier la technique des pastels. Récits de voyages pour retenir le temps. A découvert les potentiels du net depuis peu et essaie d’approfondir au fur et à mesure.

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