00. Au bout
01. Terre
02. Portes
03. Peur
04. Tenir tête
05. Cri
06. Visage
07. Performations
08. Moments
09. Minute
10. Aller !
0. Au bout
Le bout du môle avait le goût des promenades rallongées, il fallait faire tout le port, ne pas s’arrêter au café ; rallongées mais finies, au sens de marquées par la finitude, par l’absence de surprise, par un calibrage du parcours connu d’avance. Au bout du môle on s’arrêtait, plus ou moins longtemps selon que le soir était avancé – en été il fait nuit très tard – que la marée faisait gésir sur le flanc les bateaux amarrés à des chaînes qui se traînaient sur le sable, ou que la mer haute uniformisait le paysage et masquait un peu l’odeur d’iode – les bleus marines peu à peu se faisaient noirs, les verts et les gris aussi, les rochers d’abord, la masse, en face, de la colline de granit où une croix est plantée sur un dolmen – et puis noirs devenaient le ciel – le balancement des bateaux ne se repérait plus qu’à l’oreille – la mer jamais tout à fait, dont la présence et le bruit vous habitent ; plus ou moins longtemps selon que les pulls de grosse laine, les blousons, coupaient plus ou moins le vent, que la bruine s’en mêlait – je parle toujours de l’été. Au bout du môle, on faisait demi-tour, c’est une leçon de vie, nous étions libres mais notre liberté était bornée par notre humaine condition, comme nos pas ne pouvaient dépasser le bord de la digue droite, ses pierres bien alignées. Au retour, après le parking en forme de rond-point allongé où les remorques manœuvrent pour descendre à l’école de voile, nous longions le bâtiment de la SNSM, blanc et arrondi comme la cabine de pilotage, avec son antenne tournante, et puis nous passions sous les taches lumineuses des réverbères, seule était visible leur lumière rosâtre, mais on n’avait pas besoin de les voir pour connaître le jaune de la maison, le blanc du magasin à kabigs et pulls marins, pour savoir quelle distance il faudrait faire encore le long du port avant d’atteindre le café, nous savions la présence de ces bâtisses et leur apparence, car on allait aussi au bout du môle de jour.
1. Terre
ST1. La terre colle, la terre adhère, la terre est en une seule fois, la terre est herbe, elle est terre et racines, elle est terre elle est temps et tous les cimetières. Le mouvement d’un peuple invisible lui permet de respirer, la terre sous la terre. L’herbe est sans racines, au passage les animaux se nourrissent des fruits de la terre, ils picorent des graines, ils emportent la terre. Les maisons collent à la terre. Un tracteur passe au milieu des vignes, la terre s’enfonce, la terre lève sur les bords des lèvres des labours, au passage elle fait des ruisseaux de terre, qui coulent sur la terre, et le soc fait remonter des morceaux de terre cuite, des monceaux de tessons qui s’empilent à côté d’un muret de pierres sèches. La terre est sèche, des fissures s’ouvrent et la terre se crevasse. Sous l’orage les crevasses se recroquevillent, la terre se remplit d’elle-même, en boue, en ruisseaux maronnasses, la terre se gonfle d’elle-même. L’herbe repousse sur le temps.
ST2. Terre couleur de terre, brune, qui retournes à la poussière, granules entre les doigts et motte dans la main, dans la moiteur du chagrin.
Terre, sombre terre de plaine gorgée des gras pâturages, agglutinant matière, dense et gluante, noire terre des lectures d’enfance, glèbe des livres d’histoire, à laquelle s’attachent les sabots des paysans asservis, que le seigneur à cheval fait voler sous son galop, projectiles jetés à la figure des vils.
Terre couleur de feu, aperçue en passant sur les pistes des saignées perçant la forêt, sur les images d’autres continents, terre couleur sans odeur, sans toucher, terre-image d’un ailleurs.
Terre couleur de craie.
ST3. Sous les coups de la pioche, le sol se détache en petits morceaux qui roulent, fines cascades de terre, le long des parois du trou. Le geste précis de la fouilleuse imprime à son corps un mouvement de balance, alliant grâce et puissance. Elle enlève un gant pour ramener derrière l’oreille une mèche échappée de son front, haletante après l’effort. Puis ses cuisses musculeuses et cuivrées au soleil, ses bras sortant des manches relevées, soulèvent des pelletées de terre qui retombent dans un fracas mou au fond de la brouette, le bruit s’amortissant à mesure que la motte se forme. Elle empoigne les brancards, prend de l’élan pour monter sur la planche de bois qui traverse la tranchée de sondage, avance jusqu’au bord du chantier où un autre archéologue l’aide à faire basculer sa charge, qui ajoute une couche au remblai en formation.
Du fond des divers trous, des tessons sont extraits en telle quantité qu’il n’est pas question de les compter : on transporte la terre cuite, entassée dans de grands seaux noirs, jusqu’à la cabane de chantier où l’on procède à la pesée. Stratigraphie et statistique. Au sol, dans des positions ramassées, les fouilleurs poursuivent relevés et prélèvements. À la fin du mois, l’intérieur de leurs mains sera devenu râpeux et dur comme de l’argile sèche.
ST4. Mots-terre
La bauge est un mortier fait de terre mêlée de paille
Le torchis est une préparation à base de terre argileuse, corroyée avec de la paille ou du foin.
La terre est dite argileuse si l’argile y est en proportion dominante.
Le bousillage est un mélange de terre détrempée et de paille, dans les maisons à la campagne.
Le hourdis est ce qui remplit le colombage, entre les pans de bois.
Le pisé est un mortier de terre argileuse mélangé de cailloux, moulé sur place à l’aide de banches.
Piser est comprimer la terre pour en faire du pisé.
La bourbe est la terre qui embourbe ; de même le bourbier, lieu empli de bourbe.
2. Portes
La porte de l’enfance est plate et la clef passe au-dessus de la tête pour faire naître une fente où apparaît l’entrée et ses deux autres portes et quand on s’y glisse le couloir des chambres. Si la minuterie saute la porte est dans le noir elle s’ouvre sur un intérieur à moquette même dans la salle de bains. Les deux montants métalliques se rétractent dans les parois attention aux doigts j’appuie sur le bouton un jour je monterai seule chez mon amie du quatrième. Haute plus que maison immense deux vantaux déjà ouverts puis verre paroi poussée dedans de chaque côté immenses escaliers le Louvre. Une porte épaisse et sans aucun décor munie d’une poignée fixe et d’une serrure en étoile faisant un bruit de roulis puis un claquement sec à la fin du tour de clef ouvre sur un appartement rempli de livres de cris d’enfants et de non-dits. À Beaubourg pas de porte que des tuyaux un espace comme on imagine une usine d’art. Les portes se succèdent plates ou moulurées et donnent toujours sur des entrées parquetées ou moquettées ou carrelées ou revêtues de dalles de linoléum puis seulement une fois passée l’entrée on est dans l’appartement dont les fenêtres s’empilent à d’autres fenêtres et dont la vue varie et l’étage aussi. Sous un clocheton les portes de bois en bossage scellent l’ancienne entrée de l’Académie où l’on accède par le côté par une porte vitrée un guichet un escalier le regard en haut saisi par des grappes d’anges dorés des rouges des bleus des manteaux en ciel étoilé. J’écrirai vestibule mais le mot entendu répété était toujours entrée. Volet en bois puis porte percée d’une vitre en verre dépoli jaune puis vestibule avec sur la droite secrétaire étroit sur la gauche porte de la cuisine et horloge comtoise sur la droite double porte du salon sur la gauche porte du couloir et en face deux portes pour les toilettes et pour la cave. Pas de porte après l’heure où est relevé le rideau métallique à mailles mais une béance entre les commerces du centre Bourse le seuil est marqué par la limite entre linoléum gris et revêtement imprimé on marche sur le plan au sol de tout Marseille. Les planches arrondies de la porte en vrai bois grincent sous la poussée appuyée qu’il faut un peu forcer avant d’enlever les bottes ou les sabots au bout du couloir couleur terre cuite au pied de l’escalier qui monte en arrondi jusqu’à la porte vitrée derrière laquelle la chaleur d’une vieille amitié rayonne en toute saison et dans chaque pièce autour de la table longue dans le patio devant la cheminée dans les chambres ou les décrochés de cette maison biscornue. La porte de l’Hadès un démon bleu l’ouvre avec son maillet sur la paroi du fond d’une tombe vidée à Tarquinia. Alu et double vitrage teinté ont remplacé la vieille porte mais la maison tourne toujours autour du poteau de bois sombre à base bien carrée dont la présence quoique désaxée constitue le centre de la pièce à vivre et qui soutient l’escalier et la mezzanine d’où l’on continuera de voir la mer.
3. Peur
Elle une peur l’habite grossière et primordiale de satyres de doigts qui écartent de chairs pénétrées de chairs pénétrantes de caresses forcées de bouches dégueulasses. Déchire elles toutes cette peur silence hurlant dedans quatre murs ou poignard entre les feuilles dégoulinantes de lune ou rai de lumière sous la porte qui s’ouvre atroce fente ou sidération coincée dans l’absence de choix.
Une vague atteint le ciel et retombe dans un fracas qu’elle n’aura pas le temps d’entendre, submergée par la panique elle se dresse trempée de sueur collante, la vague est récurrente, la peur monte quand le monde se tait, les oiseaux, ses oreilles bourdonnent bien qu’aucun nuage n’annonce l’orage, la plonge dans la terreur au beau milieu du sommeil, rien où s’accrocher, et le temps s’arrête. Ils prétendent que dans la réalité la vague ne laisse même pas le temps de réaliser. Qui est là pour raconter ?
Elle n’a jamais eu peur de la guerre, cette chose lointaine dans l’espace ou dans le temps, du sang en couleur ou en noir et blanc, des chevaux montés par des hommes de fer, des baïonnettes aux fusils, des canons pivotant sur une tourelle, du bruit des bottes, du pain qui manque, des rats débusqués dans les égouts pour être écorchés faute de lapins, de l’insécurité seconde après seconde, le ventre qui se tord, des pointes de flèches en silex, des sirènes d’alarme, des épées trempées. Les monuments aux morts rythment le paysage de la plaine, de paisibles patelins en places de la mairie, pas plus atroces ni plus réels que l’homme torturé cloué sur les calvaires aux carrefours des champs, sans aucun rapport avec son expérience, car la mémoire des grands-mères et les récits des reporters s’inscrivent ailleurs que dans la peur, jamais jusqu’à ce que cet impensé de sa vie manifeste son existence par une ombre qui s’allonge, une basse continue, et la bombe atomique, elle a peur maintenant de la bombe atomique.
4. Tenir tête au mépris – savoir ce que l’on vaut – garder la tête haute sans se prendre la tête avec les faces déformées par l’hypocrisie – les bouches suintant de méchanceté qui s’efforcent de former de fausses politesses – les regards qui tombent de tout leur poids – assénant une certitude supérieure – même si la personne est de petite taille – qui montrent bien qu’ils pèsent – que s’ils se posent c’est qu’ils le daignent – mépris – tenir tête au dédain – à la position – garder la tête haute face à la relativité de la place dans la société – entretenir la relation – tenir à l’humanité – se déprendre du préjugé – appartenir à l’humanité – apprendre à bien juger – sans condamner d’avance à la contemption du haut de l’estrade sociale – l’échelle – le colimaçon – l’escabeau – les doubles volées – les perchoirs – les perrons – regarder en face les actes et les gestes – ce qu’on tient dans ses mains – ce que vaut un homme – d’humain à humain même si femme – d’homme à homme même si femme de ménage – de personne à personne même si personnel vacataire – ne pas se méprendre – apprendre à reconnaître ce que vaut autrui – tenir tête au mépris appris.
5. Comme quand c’était bien et qu’elle était petite et le cri n’avait pas pris possession de sa vie pourtant déjà petite le cri se préparait déjà il se lotissait se pelotonnait au creux du petit ventre déjà il se blottissait et ça grattait comme les couvertures au crochet de carrés multicolores cousus les uns aux autres elle ne se souvient pas d’une vie avant le cri même si c’était bien et que la croûte molle du pain au lait cédait sous la pression de la tablette chocolatée que l’on y enfonçait. Elle s’exprime en cri rentré et silencieux, cri vers l’intérieur dirigé digéré en puits de détresse elle ne crie pas elle tait elle rentre elle est cri.
Elle fait crier la terre, elle et tous les siens. À elle son cri n’est que plainte, une lamentable lamentation sur son impuissance supposée, avec tous les siens. Dans leur imaginaire, la blessure noire de la terre, la saignée profonde de fer et de charbon n’est plus réalité, est dépassée car elle suppose, elle et tous les siens, qu’elle a passé le seuil de l’immatérialité. La terre ne se plaint pas, la terre écorchée crie.
Macère mon cri en mare intérieure, les pensées sont des grumeaux, les heures supplémentaires sédimentent, le surplus de la vie tourbillonne et la voix dedans baragouine, un filet d’air ne passerait pas, une veine d’eau s’engorge dans le trop plein plus l’accumulation, ni voix ni souffle ni pensée ne passent, je voudrais crier je murmure.
6. Visages
L’expression sur visage c’est visage plus question c’est face plus envie c’est visage plus pression, émotion, dégout et dérision – c’est tout tension
L’impression c’est du dehors qu’agit sur visage pour faire expression
Exemple ces yeux qui avancent en avant du visage pour suivre ce qui se passe et le menton lui-même se tend vers événement
Ou ces traits qui s’affaissent des bajoues avant l’heure ces lèvres qui se mouillent ces membranes qui tremblent
Exemple ces canines qui retroussées les lèvres se lèvent canines contre lesquelles du fond du palais butte à plat le souffle monosyllabique d’une interjection de gorge
7. Performations
Tu toucheras du bois parce que la racine des choses et le pilier du monde passent par le tronc de l’arbre – tu es de ce bois dans ton entourage d’artifice – ta main à ta tête portée tu prononceras les mots de toujours – sans jamais en changer – et ta tête touchés les doigts relâchés le soupir poussé le bras en arrondi descendra apaisé.
Tu mettras des cache-prise dans chacune des prises pour contenir l’énergie derrière le pare-feu de techniques anciennes pour ne pas être en prise avec les forces déchaînées des apprentis sorciers.
Tu verras un chat noir par deux fois tu croiras que l’ordre de l’univers ne tourne qu’autour de toi – si seulement il suffisait de comprendre les signes – la simplicité serait apparente – tout se résoudrait par le charme d’un rite – d’une parole performative.
Tu tourneras le pain dans le bon sens.
Tu grimperas aux échelles à l’envers et tu verras les anges t’ignorer de très haut, la forme des nuages change la face du temps.
Tu parleras très vite au creux d’un coquillage.
Un galet lancé dans le roulis des vagues tu crieras ton nom vrai – inaudible aux humains et que la mer emporte – ce n’est pas le nom que d’autres t’ont donné – que la mer rapporte.
8.
Des moments feu
Un flambant que seul pourrait écraser le son sec des coups, moment d’alarme sur la crête de l’instant.
Un moment immobile avalé de lumière.
Hoquetant dans les larmes du souvenir, un moment de rire.
Un moment qui se dégonfle. Presque soudain tout le temps disparaît. Le moment est figé tout le temps doit recommencer.
Moments d’écart
Des moments croisements aussi moments frontières, moments embués, jamais la larme n’atteint le sol.
Bascule-massacre, moment versant quand le temps miaule.
Moments de gravité où la chute prend la dimension d’une apesanteur.
Derniers moments
Blocs de moments piqûres – chacun son tour.
Moments longs, longés, rallongés, qui voudraient se renrouler pour être dans l’avant du moment, ne pas passer à côté.
Moments bleus au ventre.
9. Tournant
Elle faisait, à pas arrondis, le tour de la statue. Comme tout le monde, elle lui avait jeté un coup d’œil de face. Elle atteignit le côté après plusieurs pas, traversant des voix étrangères, des mots mâchonnés dont lui parvenaient des syllabes gluantes. C’était un grand monument autour duquel on marchait lentement. Un bourdonnement s’échappait d’un buisson. Dans l’enchevêtrement des feuilles dures, de leur vert touffu, l’abeille restait prisonnière à la vue, ou le bourdon. De dos le groupe de bronze présentait des formes obtuses, des masses, des aplats penchés vers un faux sommet. Son souffle se fit court, on marchait derrière elle, elle se demandait si on la rattraperait. Vers son front qui continuait d’avancer, un arbre penchait ses branches aux feuilles dentelées, ses petites fleurs en bouquets, avec cinq pétales blancs et une explosion d’étamines. Un parent émit un cri bref, un enfant poussa une trille. Son pas hésitait à ralentir, elle gardait sa main bien serrée autour de la bandoulière, pour lui interdire de se tendre en arrière. Sur l’autre côté, la statue redoublait d’agressivité. Ses fusils pointaient vers la gloire et la mort, c’était un discours, des paroles abstraites, qui l’indifféraient. Chacune des cellules de son corps était prise du même tremblement qu’aurait l’aile d’un insecte en vol, ou un pétale au vent. Dans ce qui venait la frôler, elle essayait de deviner quel destin se déterminait.
10. Aller ! Aller ! le long de la bande immobile du fleuve – sous la surface des eaux les remous se cachent pour mieux happer le temps.
Aller ! sur le chemin de halage où les cordes de chanvre se tendent à en claquer, scient le dos des esclaves, écorchent les mains, depuis le temps le fleuve a été emmuré, aller le long d’un fleuve comme puni de bouger – il divaguera en grand retour de lame – frappant depuis le fond les fourneaux, le béton…
Plus loin le paysage est trompeur autrement, les étages de roche masquent courbes et niveaux sous la douceur des blés, le velours des sous-bois, les traînées dans le ciel comme un temps qui s’étire…
Plus loin se dissimulent les sources sous la mousse et les fougères, dont on chuchote à chaque rond-point les secrets…
Et au-delà, et au-delà, un autre fleuve se déforme, ses bras morts relâchent leur emprise sur les collines où s’entassent les ossements, ses spires ont entamé leur mouvement bien avant que naquît la chair qui jadis enchâssa ces squelettes – sa geste lente se déroule de plateaux calcaires en pâturages gras.
Se hâter ! approcher en tremblant sa bouche de l’onde, recracher les morceaux de plastique et les taux de mercure, prendre l’eau à pleines mains et ne pas fuir les panaches violets, se hâter contre les vents, déchirés, les vents de l’emportement et de la fin du temps – s’il existait une prise à ce ventilateur géant – qu’on pourrait arracher…
Superbe ‘Aller ! Aller !’.
Le passage autour des cordes de chanvre, magnifique !
Et, les remous qui se cachent pour mieux happer le temps, ‘les traînées dans le ciel comme un temps qui s’étire’, ‘Le velours des sous-bois’, les bras morts du fleuve… que de belles images.
Et le côté un brin ‘sauvage’ du passage autour de se hâter.
Merci pour ce texte.
Dans ‘moments’, j’ai particulièrement apprécié le moment d’écart, la larme qui n’atteint jamais le sol, la chute qui prend la dimension d’une apesanteur.
ah elle est très belle cette réponse à la 10, envie de citer les mêmes morceaux qu’Annick