Si tu ne tiens pas tête aux secousses de tes guerres intérieures ― Tu meurs
Si tu ne tiens pas tête aux injustices de ta vie ― aux injustices de toutes les vies ― aux injustices que tu voies dans ta rue ― que tu subis dans ta famille ― aux injustices que tu subis dans la rue ― que tu vois dans ta famille ― aux injustices qui sautent aux yeux ― aux injustices qui se cachent sous le manteau des faux semblants des faux jetons des faux derche ― sous le vernis craquelé de la bienséance cousine incestuelle de la bien-pensance ― derrière les affreux trompe-l’œil aveuglants de vulgarité ― Tu meurs
Si tu ne tiens pas tête aux théorèmes comme aux théories ― aux croyances ― à toutes les croyances ― aux conditionnements ― à tous les conditionnements ― aux étiquettes collées sur ta douce peau de nouveau-né ― Si tu baisses le pavillon de ta rébellion ― elles s’accrocheront dans les plis ridés de ton vieux corps recroquevillé jusqu’avant que ― Tu meurs.
Si tu ne tiens pas tête aux E102 E104 ― E122 E124 E129 ― E150 ― E210 E 211 E212 E213 ― E249 ― E250 E 251 E252 ― E284, E285 ― E320 E322 E325 ― E338 E 339 ― E340 E341 ― E450 E451 E452 ― E466 ― E554 ― E621 E627 ― E631 ― E640 ― E900 E903 E904 E905 ― E912 E914 ― E927 ― E951 E952 E955 E957 ― E1201 E1202 ― Tu meurs
Si tu ne tiens pas tête au communisme ― au capitalisme ― au libéralisme ― au totalitarisme ― au républicanisme ― au conservatisme ― aux politiques ― à toutes les politiques ― aux vestes endimanchées mille fois retournées ― aux discours qui rassurent comme à ceux qui font peur ― à ces pantins d’opérette ― fortement agités par quelques tics névrotiques ou quelque substance psychédélique ― qui décident du sort d’un peuple ―de tous les peuples ―Tu meurs
Tiens ta tête haute et droite ― et fière ― et souriante ― et avenante ― et digne ― et quand c’est nécessaire tiens ta tête encore plus haute ― et altière ― et même hautaine ― et même grimaçante ― et même arrogante et même condescendante ― et peut-être même un peu dédaigneuse ― Si tu vois après tant d’efforts et de détermination que tenir ainsi ta tête n’apporte rien de bon pour toi ― Sauves toi de là ― cours vers la Lumière cours plus vite ― prends-la dans tes bras ― cours plus loin ne la laisse pas s’échapper ― serres-là fort contre toi ― Les ombres que dorénavant tu rencontreras sur ton passage baisseront la tête et les épaules et le buste et s’effondrant à terre ― y déposeront les armes ― Que la paix s’installe et demeure en toi ― A jamais
*https://www.youtube.com/watch?v=PbIAgafQ-es
(quel programme…!) :°))
Merci d’être passé par là! oui un programme qui peut prendre toute une vie…
Magnifique texte, Eve , j ‘adore , tellement bien écrit; une réponse à un appel au secours d’un tenir tête qui refuse la réalité, qui ne veut plus exister dans une réalité trop difficile à combattre… mais la lumière c ‘est vers elle qu’il faut rendre. C ‘est une vraie réponse à mon texte. Merci.
Merci à toi!! un écho…oui et c’est … réconfortant en ces temps troubles…
Merci pour ce texte Eve, j’ai beaucoup aimé les débuts avec les Si et les fins avec les Tu meurs… Le dernier pour moi est en trop, un peu en décalé mais ce n’est pas grave, c’est juste ma sensation. Bravo pour votre écriture.
Merci Clarence!
quelle belle forme, un régal à lire.
Tendresse particulière pour : Si tu baisses le pavillon de ta rébellion ― elles s’accrocheront dans les plis ridés de ton vieux corps recroquevillé jusqu’avant que ― Tu meurs.
Merci Françoise!
J’aime bien ce « à jamais » à la fin…
Toutes ces résistances à maintenir…haut et fort…tous ces efforts pour sauver…pour se sauver…et pour emporter une victoire sur les ombres. Consolation? Récompense? Espoir? J’ai aimé cette fin de lumière et de paix. Merci pour ton texte.