#boost #10 | pilotage automatique

Aller ! où avant trouver l’arbre plein champ enfants pendus aux branches toutes si basses dans ce présent qui te courbe

Aller ! où nos vies glissées en terre voir les volets peints vert sur vert même la porte entendre d’autres voix aux fenêtres qui te font mal aux dents

Aller ! au bout de la jetée vers le phare en marchant sur notre ombre prendre à droite ce chemin de vase et de fleurs il tourne et tu ne reconnais même plus tes pieds

Aller ! où poussait la glycine claquer la porte sortir en sautillant des gens vont avec des visages familiers comme l’oubli car de la rue tu ne te souviens plus il fait trop clair on ne voit rien

Plus loin ! Aller ! où sont les premières marches tu as les clés des biches glissent sur l’onde tu les appelles de la tour elles te sourient ce n’est qu’un rêve tu tombes

Tu-te-souviens-tu de la nuit brassée bières sur bières et des étoiles crayonnées creux au ventre sur les gradins de pierre
Tu-te-souviens-tu de nos nuits à l’envers d’autres vies
Ha ! peau contre peau comme des indiens avec des mots de théâtre en parure nous étions
Et des rêves gonflés à l’hélium

Ouvre ce n’est pas bien difficile Hein ! Viens !
Tu-peux-tu rien qu’un tour pour voir

Aller ! au hasard des pierres sous le dais de branchage s’embrasser avec nos barbes sans dents : le premier qui disparaît fait signe

Vois ! une lueur irise ta paupière le jour se lève comme une promesse

Encore ! Non !

T’oublie nous tombe 

Passer outre foutue vie

A propos de Nathalie Holt

A commencé en peinture, a vécu de théâtre et d’opéra, des années de scénographie plus tard ne photographie pas que son lit, tient son journal en images, écrit et marche chaque jour a publié un peu pour aller au bout d’un geste ( Ils tombaient ) ( Averses) https://www.amazon.fr/stores/author/B09LD7R2KY . Écrit pour lire.

8 commentaires à propos de “#boost #10 | pilotage automatique”

  1. « des gens vont avec des visages familiers comme l’oubli car de la rue tu ne te souviens plus il fait trop clair on ne voit rien »
    « tu te souviens tu »
    merci de remuer les mots et les images

  2. Quel pilotage! On n’ a qu ‘a bien se tenir!
    Ces versets qui jouent d’ évocations insolites et nous font basculer dans le domaine de l ‘émotion et du sensible, des phrases déconstruites, dans un monde à l ‘envers où les « enfants pendus aux branches toutes si basses dans ce présent qui te courbe ».On citerai tout le texte… mais lisez plutôt!
    Merci Nathalie

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