Il faut toujours tout abandonner tout oublier faire comme si et continuer à regarder les prunus en fleurs sentir les oiseaux qui chantent doubler le boulanger qui consulte les nouvelles qui lui viennent d’Algérie parce que dieu est grand les gens sur la terrasse à huit heures devant ou derrière je ne sais pas un demi des rires des traces au ciel des lumières des étoiles tout abandonner et faire comme si ne manquer à personne n’avait aucune influence importance mesure surface profondeur aucun intérêt comme si l’intérêt était une aune toujours tout oublier et droit devant soi regarder ce type qui suit son chien une espèce de lévrier afghan ventre blanc et beige sec souple speed cette typesse qui dans le conteneur prévu à cet effet vide ses cadavres tôt le matin le vent qui nous hèle l’air qui nous embaume l’esprit une chanson pas n’importe laquelle « on ne sait jamais » par exemple juste un exemple un seul en passant se souvenir de Federico Fellini qui la veille du premier jour du tournage de son Huit et demi se disait le dernier des hommes ou alors jt’aimerai toujours et c’est ici qu’on traverse les lignes blanches de la rue ailleurs elles sont arc-en-ciel pour faire beau et grand et désinhibé et moderne la poubelle pleine à crever abandonner oublier laisser courir le souffle un vélo électrique des mollets de cycliste un short mauve sur des leggins noires et des basketts (ça ne se dit plus) sur des fausses chaussettes
4 commentaires à propos de “# BOOST #09.1 | nous”
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Merci Piero de ne pas oublier
@Ugo Pandolfi : Merci de ta patience Ugo…
C’est magnifique Piero, je me suis totalement promené avec toi, merci.
@Clarence Massiani : trop d’honneurs, Clarence – merci à toi…