Codicille : Parfois ça pique souvent ça brûle
J’ai vécu des moments incendiaires la déflagration d’un volcan intime sans nom qui ronge les os consume les gestes lave les corps dans un feu doux et brutal la chaleur s’infiltre creuse s’accroche brûle le centre de la poitrine plus de repères plus d’horloge — une révolte contre le temps contre l’idée même de durer – la chair éclate le souffle se brise la pensée se tord serpente vacille plus rien n’a de forme stable ; une syntaxe du feu une langue de nerfs et de spasmes, chaque mot est déjà cendre chaque geste flamme les corps se frottent à l’absence se heurtent dans l’intensité jusqu’à n’être plus que vibration ; le monde réduit à un battement un grondement sous la peau le reste s’efface ; il ne reste que ça : cette brûlure précise aiguë vivante le silence après ne calme pas il crépite encore il s’accroche au souffle reste en travers de la gorge et moi là à l’intérieur du choc encore vibrante traversée sans armure à vif mais debout tenant l’éclat entre mes côtes
Le moment du brasier. Emporté par le crépitement, marqué par la brûlure. Une belle flamme. Merci Raymonde.
Merci jean-Luc pour ce partage du feu, élément si vivant si captivant…
Tout ce vocabulaire autour du feu : bravo
Juliette je vous écoute souvent lors des zooms, merci pour votre lecture du feu. Qui ne cède pas à son magnétisme irrésistible ?
Quel texte, une fois encore. « une syntaxe du feu une langue de nerfs et de spasmes, chaque mot est déjà cendre chaque geste flamme les corps se frottent à l’absence », texte vibration que tu transmets tellement bien. Je t’embrasse.
Anne merci pour ta visite… ne serais-je plus abonnée à ton blog je ne reçois plus tes alertes, à tout soudain