Jour 1
Un moment colombe, sur un coup d’aile, du blanc dans les voiles, à perte de vue, au loin, un point sur l’horizon
Un moment qui « plus est », un moment « pour le moins », un moment « par contre », en quête d’un « sûrement ».
Un moment de crescendo, de soupir, en soupir, de pause en pause, à pieds joints, sur les portées qui n’en finissent pas
Un moment du « attendez un moment ,je reviens », et elle ne revient pas.
Un moment d’alerte séisme qui casse la tête, à s’arracher les cheveux, à trembler, à s’ enfoncer dix pieds sous terre, à s’effacer de peur tout court.
Jour 2
Un moment pour jouer le jeu, battre les cartes, jusqu’où?
Un moment pour changer l’eau des fleurs et faire déborder le vase.
Un moment pour scroller jusqu’à la nausée.
Un moment pour nager dans ses draps bleus.
Un moment pour s’imaginer petite fourmi.
Jour 3
Un moment pour pleurer en déluge quand il n ‘y a plus rien à faire et que tout est mortel
Un moment pour croire une fois en l ‘humanité et ça suffirait
Un moment pour parler au soleil quand le coeur se refroidit peu à peu
Un moment pour se promener solitaire à grandes enjambées et se prendre pour un garnd écrivain
Un moment pour lire en forêt au pied d ‘un vieux chêne et lui dire un poème
Un moment pour s’émerveiller devant une mer de coquelicots rouges
J’ai lu un moment colombe puis ton prénom et tout de suite je me suis dit, ben oui c’est Carole qui ose cette entrée en matière. Merci également pour le moment où elle ne revient pas. Bonne journée.
Merci Clarence de tes lectures