Un moment étouffant, un moment qui ne veut pas faire que passer, un moment qui jette les ombres à l’avant de toute chose.
Un moment réplique d’un autre moment, ce qui tressaille encore du tremblement, le premier. Un moment qui s’épuise de lui-même, comme un pouls fatigué de battre le temps.
Un moment passerelle, vertige de ce qui de l’autre côté, à l’autre bout, déjà pressenti, un moment étiré jusqu’aux limites de l’élasticité.
Un moment poreux, tout prend vie à l’intérieur, le fleuve, les arbres, la trajectoire du cygne, le sifflement du merle noir.
Un moment tombé dans l’oubli et retrouvé, un moment début de l’histoire souvent racontée, commencée et jamais terminée, un moment de question sans réponse, un moment trop tard.
Un moment immobilité sans cesse rejouée, traversée au rythme du clignement des paupières, le déclin d’un jour, d’un autre.
très beau ce moment poreux qui accueille et ressemble à un monde… et belle chute au déclin du jour
merci Aline