_ sommaire général du cycle;
_ sur Patreon, lire en ligne ou télécharger le doc d’appui;
_ contributions à envoyer par mail de ce dimanche 23 mars au samedi 29 max.
Pas possible de cesser cet élan logique qui nous mène depuis maintenant 4 semaines successives, entre peur et monde ce qu’on demande au langage, pour explorer cette peur (#03) pour tenir tête (#04), ou entrer dans l’amont du cri (#05), et ce qui nous hante de visages (#06). Et c’est bien ce que je retrouve dans ce bref livre, mais si insistant, de Virginie Poitrasson, Tantôt, tantôt, tantôt, bâti sur un principe de constellation, mais tout entier dans cette «topologie» (on retrouvera le mot dans son livre) de la peur comme thème et chemin (lire cet entretien dans Diacritik), dans presque comme une grille tout entière faite de pistes ouvertes.
Et, dans ces suites d’ouvertures, avec récurrence des fils suivis, deux reprises retour à des chapitres nommés «conjurations», numérotées de I à IV.
Des gestes, des concentrations, des injonctions, des rituels. Parce qu’ils seraient capables de changer les lois du réel à distance? Plutôt simplement que le temps suspendu qu’ils ouvrent est une instance essentielle à la survenue des mots, et que c’est eux dont on va faire texte, en énonçant ce rituel, ce geste, ou cette «occupation» (encore un autre titre des chapitres du livre).
Par exemple, dans Conjurations, 1 (cf doc d’appui), l’usage du futur: on fera ceci, il se passera cela. Par exemple, dans Conjurations, 2, l’usage de l’infinitif: alors c’est soi-même, lecteur, qui décidons et du temps où s’accomplira (ou s’est accomplie) la conjuration, et de qui l’accomplit.
L’important : s’en remettre au déjà là. Je me contrains à 20 minutes seulement de présentation, vous serait-il possible, au moment où vous déciderez d’écrire, d’entrer dans vos propres gestes ou rituels, du plus humble et quotidien au plus fétiche éventuellement, pour simplement les prendre comme ils sont, les ramener à bon port. C’est le partage, à plusieurs dizaines que nous sommes, qui leur donnera leur pleine résonance.
• proposition de 20 minutes, écriture à tenir en 20 minutes, quelles que soient les activités autres, les projets d’écriture, les contraintes vie et travail, parce que jamais n’a été plus important de croiser les voix, d’assembler les partages — et justement, dans un écart qui nourrit, ravive la tâche solitaire;
• les textes sont envoyés à l’adresse mail du site, en fichier joint (.docx, .pages, .odt, merci éviter pdf), si possible accompagnés de 3 lignes d’un «codicille» sur l’écriture elle-même. Actualisation quotidienne pendant la période d’ouverture.
• libre à vous bien sûr (et même on recommande) de regrouper parallèlement vos contributions dans un article du blog à la façon habituelle;
Je ressens toujours le même « plaisir » à lire Piero, un qui ne tient qu’à la lecture, sans rin d’autre, à ne rin comprendre, à ne rin retourner, à ne rin chercher, juste à me balader, tranquille…merci m’sieur Piero.