C’est Kafka qui parle à quelqu’un qui l’appelle Bernard, devant Max qui sait qu’il est Franz et qui lui demande après que l’autre est parti : pourquoi n’as-tu pas dit que tu étais Franz, mais parce que je suis Bernard. Si on te prend pour quelqu’un d’autre ne démens pas. Dans la vitrine du chapelier de la place il y a plein de têtes à chapeau sans visage et un miroir avec quelqu’un que je prends pour une autre ; dans l’autoportrait sur fond vert avec du rose, un pigeon écrasé et un garçon mal embouché mais là, c’est moi. Ne sors pas sans tête il a dit après au lieu de chapeau. Quand je lui raconte que je suis ma sœur, il dit, Oh comme elle te ressemble. Souvent Je reconnais quelqu’un que je ne connais pas. L’autre jour j’ai embrassé le dentiste dans le hall du théâtre je l’avais pris pour la sœur de Bernard. Et le nom du visage qui ne te revient pas. Et ceux de l’allée qui n’ont pas de visage. Sur la photographie tombale quelqu’un a écrasé une fleur sans doute à cause du prénom Rose.
3 commentaires à propos de “#boost #06 | méprise”
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Merci Nathalie. Troublant. À se perdre. À s’y méprendre. J’adore.
Comme Ugo, j’aime beaucoup ce flottement de ne pas savoir, de s’y perdre.
confusion des noms et des visages comme une valse où on changerait de partenaire à chaque virevolte