Tu es tant de visages. Devant le miroir, lequel es-tu ? Celui qui sort de la nuit, du bivouac où tu as dormi ? Un jour au masculin, un autre au féminin, tu te glisses dans tes envies sans un cri. Tu te révoltes en silence, en mouvements toujours. Face à l’incroyable du monde, la révolte gronde au bord de tes lèvres. Les traits tirés, aucun son ne se mêle aux bruits de ta foule, tu as mieux à faire. Te mesurer à toi-même, te découvrir, apprivoiser les tempêtes de ta tête. Un jour tu es blanc, un autre tu es noir pour comprendre, pour apprendre. Les yeux exorbités tu ne te reconnais pas et pourtant c’est bien toi. Tu veux expliquer, ils ne t’écoutent pas, tu tiens tête, tu ne désespères pas, jamais. Tu cherches tes peurs, tu expérimentes, tu t’enroules dans ta sueur, tu te fermes. Qui es-tu ? Tu regardes le miroir, lui seul peut savoir.
Codicille
Écriture guidée jusqu’à l’imprévisible par les textes précédents.
très belle ton ouverture dans une grande simplicité
« Tu es tant de visages »….
et ce « tu » qui nous percute, nous entraîne dans l’introspection, on se voit soi-même dans le miroir
je retiens : « aucun son ne se mêle aux bruits de ta foule, tu as mieux à faire. » qui murmure de ne pas se perdre dans la futilité
(merci chère Marie)
J’aime beaucoup le déroulé » énigmatique », » visages » au pluriel .Ca laisse un grand espace après la lecture