Premier visage: Beauté tragique entre l’humain et la statue brisée, Beauté tragique entre la chair et le métal. Beauté tragique, difficile à regarder. Mâchoire béante, sourire fantôme figé entre la souffrance et l’oubli. Yeux asymétriques : L’un brille d’une lueur vive, éclat de vie obstinée, l’autre absent, orbite recouverte d’une peau cicatricielle. Nez arraché…
« Un nez ? Que dis-je, un nez ? C’est une loque !
Un vestige, un chiffon, une chair qui suffoque !
Un appendice en fuite, hésitant à tomber,
Oscillant, frémissant, trop las pour résister !
C’est un nez balançant comme un drapeau en berne,
Un reliquat guerrier, un souvenir de cernes,
Un pan de chair battant, semblable à un linceul,
Flottant au vent mauvais, pathétique et si seul…
Un nez ? Non, messieurs, c’est une tragédie,
Une épave d’honneur, un soupir en sursis ! »
Deuxième visage: Un triangle renversé pour le contour du visage, deux ellipses allongées pour regarder, épier, voir, une virgule vers la gauche en guise de nez, un arc parfait remontant légèrement en un sourire ravi, deux demi-cercles pour deux oreilles et un menton pointu, ultime signature de mystère et de malice.
de la laideur à la malice, de la tragédie au dessin
voilà ton grand écart…
(n’ai eu le temps que de t’apercevoir furtivement au zoom d’hier soir)
merci Cécile