Le hiéroglyphe du cri qui prendrait souffle au fond de la conscience éveillée impose le contrepoint de son asphyxie. La fuite du son appelle le trou béant du silence qui est gouffre de naissance et de mort dans une fugue furieuse systématiquement renouvelée. Idéal dans sa forme contrapuntique, le cri ne se nourrit que de la dissonance muette qui l’impose. Sa force est la menace même d’une disparition, son intensité n’a d’égale que la puissance de son assouvissement. La pulsation du cri à thème constant dessine les mesures cadencées d’un battement fibonaccique. – qu’un – qu’un cri soit – qu’il perce la nuit – qu’il troue la fragile membrane – qu’il explose dans sa vibration d’or l’organique –
4 commentaires à propos de “# Boost #05 | le cri contrapuntique”
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
.. le son et le silence d’avant, d’après. Au temps de tant de bavardages dissonants sur les réseaux et autres, le cri contrapuntique a belle allure! Merci !
Je n’y pensais pas mais j’aime bien cette lecture du bavardage et du nécessaire silence.
#11 | (je poste ici…) : c’est juste magnifique. La « nuit endormeuse » et cette « lune incertaine » et la boucle magnifique de la 1ère et dernière phrase. Et la présence rassurante de cette « sage compagne » « le rameau du destin » à la main. J’aime décidément beaucoup.
Merci Émilie, j’ai publié finalement les deux versions 11 et 11bis. C’est vrai que le principe du pdf me fait laisser de côté l’échange sur le site de l’atelier. J’ai écrit à partir du chant VI de L’Énéide, grande source d’inspiration !