D’effroi, de terreur, de stupéfaction, de mécontentement, il sort violemment des corps, il effraie le monde, terrasse l’indicible, il fait tomber les murs, abolit les frontières, égalise les genres, terrorise la violence, il ne s’arrête pas, il équilibre la balance de la justice, adoucit les chagrins, tarie les larmes, redonne la douceur à l’enfance, ne se décourage pas, harangue le pouvoir, fait reculer la stupidité, il est la révolution portée dans les corps, la colère des os, celle de la désespérance, il broie le désespoir, libère la souffrance, il avance coûte que coûte, brave les interdits, il écrit sur les banderoles, il n’a plus rien à perdre, ne craint pas les forces de l’ordre, il tombe, il se relève, il porte l’espoir d’un monde meilleur, il est là dans la rue, dans les livres. Il Est Cri.
Codicille
Je me suis laissée guider par ce Il est Cri (Il écrit) sans doute influencée par — Tenir tête à l’utopie— et — Peur de rien — Plus facile pour moi d’écrire l’universel que l’intime, mais consciente que les deux finalement se rejoignent.
La colère des os, oui, merci pour ce il qui existe si fort dans ton texte, merci pour ce cri, bonne journée Marie.
Très intéressant le point de vue » universel » qui rejoint l’intime , qui donne à voir , à ressentir un peu comme une grande fresque déployée
Absolument d’accord sur le lien étroit entre universel et intime (je l’ai souvent éprouvé)
Et on peut aussi partir de l’infiniment intime pour rejoindre le plus vaste propos, pour s’insérer dans la « fresque » comme l’écrit Annick N. Et on est tellement surpris les premières fois
merci Marie