Potemkine grand O de la bouche avec les dents sous le déluge d’encre noire cris de lavis charniers fondus au sisal de la toile cri du petit buste de plâtre percé de clous Camille cri gris blanc noir gris sous l’ampoule à filament cri mère cri cheval hourvari de bourreau tonnerre gueuloir cri du couteau et de la hache sous la halle de verre écorchés sang de bœuf clabauderies de trottoir cris des portes de l’enfer trognes ivres larynx coulés dans le bronze cri de l’origine du cri boucan primal tohu-bohu de nerf vague et de pèse nerf cri de l’homme rougi au fer et le ciel en abime sous lui interjections en cascade cri sans molécules d’air cri aphone cri blanc passant le mur du songe presque sans bruit comme un murmure cri couvant sous la cendre et loin très loin le hurlement d’un loup cri de fausse route qui t’étouffe cri ravalé de ma peur cri de basse fosse ou de fausse couche jeté au puits avec l’eau perdue de l’enfant qui n’a pas crié cri sourd de la maison du sourd cri coups cri retenant la main cri cœur cuica youyou cri joie déchiré de la soie peau contre peau cri jouir traversé de silence et battues de nos cœurs avec un peu de neige cri rugi à ta plaie tumulte cri grand cri de ta peur rompant l’ataraxie cri grand O de ta bouche éructant hurlement de mouroir cri sans appel gouffre où se rue le silence et entendre voler une mouche