_ rappel : le sommaire général du cycle et ses vidéos;
_ les récaps et PDF des précédentes propositions;
_ indispensable : le doc d’appui à télécharger, lire en ligne ou imprimer, Antonin Artaud, Le théâtre de Séraphin.
• Principe de ce cycle #boost : réexplorer de l’intérieur les cycles thématiques de Tiers Livre (plus de 250 propositions en ligne avec vidéo depuis 9 ans…) mais pour expérimenter, inventer, et surtout partager. Chaque atelier est ouvert du dimanche au vendredi, et les contributions insérées en ligne ici dans le PDF collectif.
• Antonin Artaud a de toujours été présent dans les cycles ateliers de Tiers Livre, et si vous voulez approfondir l’exercice proposé aujourd’hui, rien ne vous empêche de reprendre les pistes précédentes;
• cette proposition en suite direct de la #03, «peurs» et de la #04, «tenir tête à», à cause de cette phrases très précise d’Antonin Artaud, qui me hante depuis bien 30 ans : «c’est-à-dire que quand je joue, mon cri éveille son double de sources dans les murailles du souterrain»;
• la source : 1936 (Artaud est au Mexique), Le théâtre de Séraphin, 4 pages dans l’édition Quarto (cf sinon tome IV de l’oeuvre complète), dont je vous propose lecture via le doc joint (important): la façon dont Artaud construit étape par étape son accès à cette phrase. Ainsi, les occurrences successives du mot «cri», le corps tenu à distance que «je force à rentrer en moi». Ainsi, la notion de chute, ce «je tombe» lié explicitement à la peur (voir notre #03), puis le glissement vers le rêve : mémoire des rêves où on crie, mémoire du moment où dans le rêve se prépare le cri.
• dans le rêve, cet amont du cri (penser au légendaire tableau éponyme d’Edward Munch, vingt ans plus tôt), cette intensité de l’avant-cri, et cette culmination d’Artaud à nous dire comment c’est cela qu’on va chercher et produire en soi, cette quête via la part d’abîme qu’on porte;
• et c’est ce chemin, plutôt que d’écrire «sur» le cri, qui va être notre proposition d’aujourd’hui;
• nota : non précisé dans la vidéo, mais la condition d’écriture, pour cette proposition, c’est l’interdit mis sur tout contexte ou contenu autobiographique — on a la corps, le rêve, l’angoisse ou l’abîme, le je tombe, mais qui, quoi, comment, pourquoi ça non, c’est parce qu’on s’interdira de l’évoquer ni même le suggérer que c’est lui, le cri, qui va s’écrire, et nous conduire à ces «doubles de sources dans les murailles du souterrain»;
• proposition difficile ? peut-être — on ne choisit pas le monde dans lequel aujourd’hui on écrit mais justement : cela vient après Paul Valet et son «tenir tête»…
• écriture «expérimentale» comme pas mal de jaloux me l’assènent ? oui, mais justement, proposition de 20 minutes, écriture à tenir en 20 minutes, quelles que soient les activités autres, les projets d’écriture, les contraintes vie et travail, parce que jamais n’a été plus important de croiser les voix, d’assembler les partages — et justement, dans un écart qui nourrit, ravive la tâche solitaire;
• les textes sont envoyés à l’adresse mail du site, en fichier joint (.docx, .pages, .odt, merci éviter pdf), si possible accompagnés de 3 lignes d’un «codicille» sur l’écriture elle-même. Actualisation quotidienne pendant la période d’ouverture.
• libre à vous bien sûr (et même on recommande) de regrouper parallèlement vos contributions dans un article du blog à la façon habituelle;
[le PDF collectif sera installée dès réception des premières contributions]