Rien à voir avec les beaux quartiers mon envie est d’y sentir la proximité entre bazar et Bazacle le grondement du fleuve s’y fait entendre toujours et les éclaboussures de l’eau sur les pierres de l’ancien gué peuvent toujours s’imaginer quelle chance que le prolongement du canal n’ait été planté que récemment les deux jeunes platanes sont encore petits, se laissent surpasser par l’eau qui court là-bas et qui roule et qui râle le pont des Catalans joue les gardiens de but, la mine toujours sévère malgré son destin de passoire combien de temps vais-je passer là, à bader l’eau qui court si la lassitude me venait, ce dont je doute, il me resterait la plongée directe vers l’écluse, les entrelacements de brique, de pierre et de métal il me resterait le spectacle appauvri d’un passage de péniche appauvri par rapport à mon temps d’enfance où les péniches étaient capables de traverser des prés mais que je reste tranquille j’aurai encore la ressource d’une courbe, celle du canal lui-même, vers la droite qu’est-ce qui est plus beau qu’une courbe quand elle est d’eau verte, de brique et de platanes en toupets, bientôt roux ?