comme si j’étais le miroir, je t’ai aimée d’abord dans tes images, les images de toi faites par toi, des images posées sur le fil des jours, j’allais à rebours dans les passés où nous ne savions rien l’un de l’autre, ton visage devenait multitude, suivant la spirale je revenais à celles que tu avais faites seulement pour moi, ton dos, tes cuisses, tes seins près de l’eau, dans une lumière pauvre, sablée, comme dérobées à un miroir piqué, tu es revenue à moi, tu étais déjà loin, dans un musée, à côté d’un tableau plus haut que toi aux couleurs vives, droite sans pose, ton visage masqué, je sais ta poitrine, sa forme au gré du sang et du désir, pour l’avoir embrassée de mes doigts et de ma langue, ton torse beige était à peine soulevé, jamais ta beauté n’avait été aussi grande, adieu
Un genre d’épitaphe de relation, beau.
Merci!
Si court et néanmoins efficace. Assez d’accord avec l’impression laissée d’une épitaphe.
Beau
Beau oui
Très beau texte émouvant. Merci Tristan.
Merci pour vos messages
terrible lettre dans l’amour et la rupture
(on a quand même envie de la voir… elle dans sa nudité…)
on peut la voir ici – aussi :
https://www.tierslivre.net/ateliers/je-ne-tai-jamais-vue-dormir/