Je suis le fils de mes parents, je leurs dois mon corps. J’aime le vert et le noir, et le blanc. D’abord j’étais blond, maintenant je suis brun. J’aime le gout du sang. Il y a un quelque chose de supérieur en l’Homme que je ne m’explique pas. Je me trouve assez beau devant un miroir, mais pas sur les photos. La réalité, se définit comme toutes choses, par ce qu’elle n’est pas. J’ai du mal à me trouver une coupe de cheveux. L’école est un destructeur du génie individuel, à celui qui la pratique aveugle. Je ne connais ma démarche que par des interfaces. Les aphorismes sont l’essence de la littérature, une réduction à l’état le plus pure de notre âme. Je trouve bizarre les gens qui bouffent avec la fourchette dans la main droite, quand ce ne sont pas des pates. J’aime marcher. J’aime écrire et que les choses m’éduquent. La réalité émerge de manière involontaire et spontanée. L’égo se trahit par la parole. J’ai toujours l’impression que je ne suis pas à la hauteur de moi-même. J’ai une peur insensée de la mort et mon angoisse maladive me détruit. J’ai l’intuitive certitude d’être grandiose. J’ai une aversion totale pour l’argent. J’apprécie les quelques secondes de soulagement après avoir vomi. Je m’ennuie très vite, alors je parle. Je m’énerve vite, alors je pars. La plupart des usages m’échappent. Quand je mange, je suis heureux, surtout de la viande. Je préfère un petit bouquin sur rien qu’un gros bouquin de romance. Je comprends que je ne comprends rien. J’aime la morale. La musique est un outil pontife, guidée par une main propre entre nous et la vérité. J’ai une considération totale et invétérée pour celui qui se condamne au bien. Le fromage est une invention terriblement efficace et versatile. Mes désirs me révèlent plus que mes gestes, mais ce qui compte, c’est l’agir, alors je suis ce que je fais. Je me détruis au bien. Je me sens responsable des autres, et je me plains quand ils me substituent leurs indécisions morales. J’aime quand un texte parait lourd, et qu’il se délie sans effort à la lecture. J’adore l’alcool, surtout le vin, et en quantité. Je poétise le vide quand je me prends au jeu. Je fais semblant de ne pas être gêné quand je parle de sexe. Je me sens désincarné la plupart du temps. Mettre ma peau sur la table, c’est me pousser par l’arrière. J’ai souvent des vertiges. J’interdirais les téléphones portables si je le pouvais. Je ris d’un rien, et pleure rarement. J’ai du mal à me défaire de l’influence Chrétienne. J’ai peur de faire le mal, souvent je me sens puni. La rigueur n’est pas récompensée de notre vivant. Après réflexion, je ne haïs rien. Je n’ai jamais avancé à la carotte. J’ai le gout de l’absurde. Parfois j’aime décevoir, je hais cela. Je suis toujours plus con en présence d’autres personnes. J’ai du mal à être prosaïque. Je chante tout le temps, même pour les autres. Le comté 22 mois est définitivement mon fromage préféré. Celui qui est béni des Dieux, est souvent maudit des hommes.