Bien campé au milieu, comme en un champ de ville. Petite parcelle, comme en un champ du sud. Semoir avisé. Y entrer par trois doigts, le petit reste à faire des arabesques. Landiro ! Le cri est lancé, il se diffuse bien au-delà des murs effrités. La petite calebasse du semoir est écornée, on la dirait bancale, comme la marche dans la terre fraîchement labourée pour laisser tomber les graines, une à une autant que possible -les doigts s’y usent, bulkonoŋdiŋ dimintale…
La fatigue peut faire détourner du soleil ainsi offert. Virage au plein nord -север… y entrer à pleines mains en dévissant la plus grande. Les couleurs sont là, vives et mélangées, pour compenser sans doute l’obscurité du nord -чорний север… Il y en a une, il y en a deux, il y en a plus… C’est le jeu des enfants de dévisser jusqu’au bout et de voir combien il y en a en tout. Au moment de l’achat on ne dévissait pas, c’était encore soviétique. On ne marchandait pas non plus -сколка стойт матрёшка ? Avec sûrement une faute au milieu…
Il faut glisser, là où sont dressés les outils, près de l’appui du mur. Possible d’entrer avec tout le bras au contact de la todelha, tout autant objet de danse qu’outil à remuer les pâtes épaisses dans les chaudrons… En noste caudèr i a ‘ra todelha ! A plein bras se tient le bout lumineux de l’ancien sapin de noël ! Le travail a été facile, il y avait juste à couper, à écorcer. Après, si on est prêt à remuer à plein bras le temps qu’il faut, il sera possible à un certain moment de déguster : que hè plasèr, aqueth milhá !
Sans trop de fatigue, vers une autre autre entrée avec le même bras ou encore on prend l’autre bras et cela se prête même à l’entrée en stéréo, le ruxu est cousin lointain de la todelha… Ki mom sa nidiaye le ! Là aussi, il y a eu à écorcer, là aussi il y a le potentiel de grands remuements au coeur des bouillies épaisses. Wei xolal… Là, il y a eu de la ligature, celui qui a fait ça se l’est bien mérité, il est allé chercher les deux bois et le fil de coton… Ki mom metinaade !
Un livre, ça doit franchement reposer. Même celui de Mbougar, en ne faisant que le lire, il y aura un peu de repos. Mais voilà, pas d’entrée seulement par les yeux dans celui-là, la bouche est engagée aussi et tout le buste et c’est sans doute pour cela qu’il est à hauteur de pupitre… Sama sita, siamo in invierno… Les mots se suivent, les voix se mêlent : sama kono, a kanditale niŋ saŋjoo leb naaala, l’invierno fa freddo e nevica…
Une volte, partir plein est. Il reste là un mur, qui fut tout blanc. Qui recueillit un jour l’oiseau-dragon, le peut-être phénix… sheshe… Il faut sans doute le remercier de sa présence. Tous les détails invraisemblables sont là, alors entrer en lui avec tout le corps et grimper comme dans des frondaisons infinies… shu… A la distance encore d’un pas, il était rouge, sur le fond blanc du mur mais désormais, tout est sombre au cœur des frondaisons épaisses, comme une nuit qui gagne, à y espérer des rêves… wan an !