La croisée peinte en un blanc un peu écaillée, les dalles de la cour sur lesquelles tourne une petite voiture conduite par un garçonnet que tente de poursuivre sur ses petites jambes potelées la dernière des enfants, la fontaine et ses carreaux verts et blancs à volutes mauresques récupéré à volutes mauresques récupérés dans des ruines sur la gauche, les marches menant au long jardin et l’allée entre deux haies de buis qui mène au portail
Une longue ouverture occupant toute la longueur de la pièce rectangulaire, ponctuée de montants de bois vernis, comme une passerelle, la terrasse de planches sur laquelle se raccordent, perpendiculaires, les quatre pontons auxquels sont amarrés les canots, les voiliers, une vedette ; le « Bleuet », sa longe coque, son nouveau gréement Marconi arrive sur la gauche, de La Pérouse, du cap Matifou, barré par son père ; L. saute sur le ponton avec le bout d’amarrage, juste à côté de la petite annexe que son père lui a donné ; s’éclipser, il devrait être au lycée.
Le hublot de sa cabine, les marsouins qui jouent entre friselis bleus et soleil avec leur petit escorteur, il attrape son fusil pour monter sur le pont jouer à les rater.
Le petit matin par la fenêtre de la cuisine, le jardin où ne poussent que deux pins dont les aiguilles tapissent le sol – tasse de café en main regarder ses deux ainées qui attendent assises sur la marche devant le seuil à côté du sac de voiles le départ pour la pêche à la palangrotte.
La fenêtre du restaurant sur la nuit qui est tombée sur le port de Port-Cros, la nuit qui devrait être délicieusement calme maintenant que la dernière navette avec la Tour Fondue est partie… regarder la pluie qui commence à tomber sur les bateaux, sur celui qui les attend en dansant sur son ancre dans le vent qui se lève…
La fenêtre de sa cabine de commandement, le gris de la mer, les radeaux qui approchent, si chargés de corps fuyant le Nord-Vietnam qu’ils coulent presque, sa rage justifiée ou non contre les ecclésiastiques qui ont poussé à ces départs.
La fenêtre de son bureau sur la rue Royale et la vue plongeant qu’on a depuis elle sur un vestiaire de manequin de l’autre côté qui lui vaut des visites.
La porte-fenêtre au dessus du talus, de la bande de gazon, de la route, de la Seine, son long exil loin de la mer, prendre sa canne, aller vers les écluses regarder les péniches.
Photo volée sur e-bay, ma mémoire semble avoir inventé des pontons, tant pis je garde, sont peut-être venus après (carte postale ancienne)
« La fenêtre du restaurant sur la nuit qui est tombée sur le port de Port-Cros, la nuit qui devrait être délicieusement calme maintenant que la dernière navette avec la Tour Fondue est partie… regarder la pluie qui commence à tomber sur les bateaux, sur celui qui les attend en dansant sur son ancre dans le vent qui se lève… » être là . Rester là. Merci
merci à vous – et pardon demandé… pas capable de lire vraiment ces jours ci