Un avant, un après ; tu tombes de sommeil, enroulé autour, un sac, ton manteau, tes chaussures coincées, bordées ; sur, sous, autour ; puis l’impossibilité de tordre la lumière ; longtemps la résistance ; dormir appel la légèreté ; une nuit, tu succombes ; sur les bancs publics la nuit on meurt ; le froid saisit, remplit les recoins de peau ; bleuies ; amas de carton pour la protection ; couches de vêtements troués, abimés, élimés ; pour la protection ; personne ne voit ; 546 de froid, pluie ; personne ne s’émeut ; 546 d’indifférence, vent ; la nuit on meurt pendant que d’autres jouit, sommeille, veille ; la nuit ; je construis l’abandon et pense, à ceux qui meurt de froid, derrière les carreaux, la buée ne sauve pas ; j’ai honte.
En France en 2020 ils étaient 587 à mourir dans la rue, une honte partagée.
Oui je n’ai pas réussi a trouver de chiffres sur les personnes mortes de froid j’ai trouver 524…(que je cherchais initialement). 587 c’est le nombres de sdf morts en effet en 2020 dont 1 sur 4 avec violences… Je voulais rester dans le froid meme si l’indifférence reste la meme… J’ai pris un chiffre conséquent entre les deux. La honte reste la meme aussi…
Bravo JHendrycks ! je suis bloquée sur cette proposition de longue nuit, mais peut-être que grace à toi je vais voir le bout de la nuit….. Félicitations.
Merci Helene, j’ai un peu trainer autour également. Le texte initial n’allait pas là et puis voila, c’était celui ci qui devait. 🙂
Merci Helene as tu trouvé le chemin de nuit?
Il existe un très bel album jeunesse sur le sujet « Les petits bonhommes derrière le carreau » (la buée et le carreau vient de cette lecture qui marque grandement, petit et grand). Le livre d’Isabelle Desesquelle également « Les âmes et les enfants d’abord » traite de ce sujet avec grande finesse.