avant de regarder encore d’anciennes gravures eaux -fortes lui rappelant par la même occasion l’existence de certains grands orfèvres arabes du moyen âge il se met à
dessiner sur du papier jaune chaud des formes au fusain et au pastel à l’huile alternant les traits de silhouettes fluides de regards liquides et ceux d’une nature assez vite esquissée presque jaillie Des masses d’eau grisâtres et bleues se distinguent au milieu de brouillards plus clairs en même temps qu’ au bord de rivières de fins troncs d’arbres éthérés sans racine pas vraiment sur un sol lui évoquent les visages flottants peints de l’époque byzantine en dessous ici de masses légères douces gommées par son pouce noirci diluées par endroits plus que d’autres sous l’effet du solvant soit des feuillages comme de minces cheveux les fines mousselines de soie des abayas ou de simples ombres avec peu de relief peuplant l’espace à la manière de souffles amas de nuages poussières d’encens vapeurs fumées sombres inextricables au sortir semble-t-il d’un rêve agité ou bien d’ explosions concentrations de feux lointains mais ici jusque dans ses yeux qui n’arrivaient plus alors à se dégager des traits récurrents gommés estompés puis refaits aussitôt ajoutant ôtant de l’épaisseur essayant de sculpter ou d’enlever des présences des traces des incursions lui-même s’imaginant avec elles gommé estompé puis redessiné cherchait à trouver des percées branches nettes découpées contre un fond contrasté À un moment des accès de feuilles définies s’étaient devinés bien vite par intervalles à nouveau dilués oui mais sous l’effet là aurait-on dit d’un vent tiède enveloppant et d’un tremblement lumineux
Très beau…
Grand merci Marion…
j’ai écouté le zoom en décalé et ça m’a ramenée vers toi…
beaucoup aimé ce texte qui s’articule autour du lavis eau forte qui crée presque naturellement la matière du texte
et chouette de l’intégrer au milieu des mots
à bientôt, sandrine
Merci beaucoup Françoise…A bientot !