L’entrée de l’immeuble est en verre, une symétrie parfaite, une porte vitrée et une baie côté parking, une porte vitrée et une baie côté voie ferrée. Contre le radiateur, on regarde les habitants passer. Ici on est chez nous, là où ont tue le temps.
Je suis dans la cage d’escalier, les marches sont recouvertes d’un lino bleu, les rambardes en acier noir. Les lumières s’éteignent, plongé dans l’obscurité, alors j’appuie sur l’interrupteur. Je siffle, c’est notre signal.
Deux arbres chétifs plantés dans cette bande de gazon de cinq mètres de large longe le mur anti bruit, voici la cage que je dois garder, on joue, tous grands et petits, tout le monde est important.
Ces changements de vitesse n’ont pas de fin, cette Kreidler est pour les héros habillé de noir. Il paraît qu’elle peut atteindre les quatre-vingts kilomètres heure. Première, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième, cette cascade sonore résonne entre les immeubles, le son d’une liberté, d’une sauvagerie.
Par la fenêtre je vois les trains de banlieue passer, plus loin les TGV. Tous ces regards qui restent à la frontière de notre cité. Ils ont souvent l’air triste enfermés dans leur boite grise.
Ah oui, une profonde relation avec les lieux décrits, et le paysage bien sur n’est pas que nature, merci
J’ai presque l’impression que cet immeuble a des allures de ceux que j’ai connu, l’idée de la cage d’escalier et de l’objet fétiche, la moto, donne de la lumière et du bruit, j’aime beaucoup