A propos de Will

Formateur dans une structure associative (en matière de savoirs de base), amateur de bien des choses en vrac (trop, comme tous les grands rêveurs), écrivailleur à mes heures perdues (la plupart dans le labyrinthe Tiers Livre), twitteur du dimanche sur un compte Facebook en berne (Will Book ne respecte pas toujours « les Standards de la communauté »), blogueur éphémère sur un site fantôme (willweb.unblog.fr, comme pas fait exprès).

#photofictions #08 | Nécessaire de toilettes

Sur la plaque de déclenchement de la chasse d’eau, un rectangle blanc et deux poussoirs ronds, cerclés de chrome, un grand et un plus petit, le nom de la marque en haut à droite, gris, GEBERIT. Et puis HARPIC, sur le dessus de la boîte contre le mur, en rouge sur fond blanc, souligné d’une flèche rouge, incurvé façon WordArt. Continuer la lecture#photofictions #08 | Nécessaire de toilettes

#photofictions #07 | What Air

Maintenant, ça se passe avec « une photo de soi-même » dont « on ne parlera pas » dit f. Ne pas en parler, ce n’est pas vraiment un problème. Je crois même que je viens de le faire cinq fois. Mais la photo… le voilà le selfie dont je parlais ? Un ami me dit que les « textes-images donnent à voir plus que les Continuer la lecture#photofictions #07 | What Air

#photofictions #06 | Toilette publique

Dispositif : le mot aura semblé évident, mais il ne sera pas inutile (pour moi, du moins) d’en rappeler la définition de Giorgio Agamben, dans son petit livre Qu’est-ce qu’un dispositif ?, la troisième précisément, après avoir tâtonné durant cinq sections, où il se lance plus franchement et largement, et radicalement (même si la liste lui donne l’air de délirer) : « j’appelle dispositif Continuer la lecture#photofictions #06 | Toilette publique

#photofictions #05 | Cabinets de lecture

Ah là, faut qu’j’aille poser çhulote ! Le grand-père Omer, quand il se levait pour aller aux toilettes, il l’annonçait souvent dans le style. Et tout juste debout il commençait à déboutonner son pantalon, à le dépater aurait-il dit, et il ôtait ses bretelles dans le couloir. Et f nous demande « quelle image vient d’abord à vous, quelle part de réel où Continuer la lecture#photofictions #05 | Cabinets de lecture

#photofictions #04 | Fosses communes

Un matin, le bruit est revenu, le même petit bruit sourd, étouffé, mais régulier, là à côté, presque sous mes pieds, alors, malgré les yeux encore pochés et embués de sommeil, j’ai ouvert la trappe en ciment, ça a grondé dans toute la fosse dans laquelle il n’y avait rien, parce qu’on ne voyait rien, ou juste l’espèce de lune Continuer la lecture#photofictions #04 | Fosses communes

#photofictions #03 | La Perle sucrée

Fumier de lapin ! tu crois que j’te vois pas ? j’t’entends tu sais, qui gratte à côté, j’te vois derrière cette porte, tes griffes sur un bout de tissu, et c’est sûrement le tapis, j’vois bien comment tu peux faire, là dans le salon, c’est pas parce que j’suis dans le bureau, j’t’entends sur le tapis, un coin patchwork Continuer la lecture#photofictions #03 | La Perle sucrée

#photofictions #02 | Turricule globulaire

Une photo graphique dans le cadre de « l’extrême proche ». Si je prends l’expression au pied de la lettre, dans le cadre de l’écriture, cela me renvoie directement au texte précédent. L’extrême proche consisterait à reprendre un élément, un point de détail — de la même façon que Barthes voyait dans un tableau de Nicolas de Staël quelques centimètres carrés agrandis Continuer la lecture#photofictions #02 | Turricule globulaire

#photofictions #01 | Lieu d’aisance et feuillées

Comment passer du coq à l’âne ? f : « … qu’on se sépare, tout de suite, dès le début, de cette idée qu’on écrit sur, une image, qu’on s’appuie sur une image pour, explorer ce que ça change au texte. Non. — … qu’on réfléchisse sur l’écriture elle-même, sur le soi, auteur, sur la fabrique du soi auteur, eh bien, on Continuer la lecture#photofictions #01 | Lieu d’aisance et feuillées

#40 jours #39 | Faire des courses

On y va où ? — À la capitale ! Sauveterre, c’était alors ce qu’il y avait de plus loin, c’était ce qu’il y avait de plus grand. On y allait souvent dans la R10 blanche de papi Omer, avec mamie. Mais parfois c’était avec la Gordini de tonton Ben. Une R10 bleue, à quatre phares ronds, jaunes, sur un nez profilé Continuer la lecture#40 jours #39 | Faire des courses

#40 jours #38 | Si Seüle

À la Gaule, on n’en démord pas : la Seüle, qui traverse la commune et contient en partie la ville à angle droit, est la frontière de Sauveterre : une frontière unique et, surtout, intérieure. Les membres du collectif, qui parcourent la rivière et ses étiers de long en large, savent pourtant que les frontières de Sauveterre sont officiellement définies par le Continuer la lecture#40 jours #38 | Si Seüle